Le leader du mouvement ”Geum Sa Bopp” a encore adressé une lettre au président de la république, Macky Sall et dans laquelle il lui rappelle ses engagements qu’il avait pris en matière de bonne gouvernance et de transparence. Bougane Gueye Dani a aussi déploré l’audience, dit-il, que le chef de l’Etat a accordée à Marine le Pen avant de le mettre en garde sur sa troisième candidature pour la présidentielle de 2024.
Il ne lâche jamais le président le président de la république, Macky Sall et son gouvernement à chaque fois que l’occasion se présente à lui. Lui, c’est le leader du mouvement ”Gueum Sa Bopp”. Bougane Gueye Dany pour ne pas le nommer est encore revenu à la charge pour adresser une lettre au chef de l’Etat et dans laquelle il lui rappelle ses engagements en matière de transparence et de bonne gouvernance. «Monsieur le Président de la République, rappelez-vous vos prises de position lorsque vous cherchiez le pouvoir. Monsieur le Président de la République, rappelez-vous vos appels, vos cris de détresse lorsque vous pensiez que le Président Abdoulaye Wade allait vous mettre en prison. Monsieur le Président de la République, rappelez-vous vos sueurs, votre fatigue à combattre l’injustice. Monsieur le Président de la République, rappelez-vous vos moments d’intense combat pour vouloir redonner aux Sénégalais l’espoir d’une démocratie debout !”, a écrit l’opposant.
“L’ivresse du pouvoir semble vous avoir détourné du pacte constitutionnel. Aucune règle de transparence n’est respectée depuis votre accession à la magistrature suprême. Toutes les règles sont bafouées”
Bougane Gueye Dany a également dénoncé les pratiques anti-démocratique du gouvernement. “Monsieur le Président de la République, rappelez-vous du soutien constant du peuple sénégalais dans votre descente en enfer. Monsieur le Président, rappelez-vous de vos propos lorsque vous disiez que vous alliez déloger du Palais le Président Wade. Monsieur le Président, rappelez-vous lorsque vous appeliez les jeunes à mener le combat au nom de la révolution démocratique. Monsieur le Président, l’histoire est récente pour l’oublier”, indique-t-il. Tout cela, rappelle-t-il, s’est passé entre 2007 et 2011. “Malgré le fait d’avoir été le principal bras armé du régime libéral dans plusieurs dossiers, les Sénégalais vous ont pourtant pardonné en vous mettant au plus haut sommet de la pyramide. Malheureusement, l’ivresse du pouvoir semble vous avoir détourné du pacte constitutionnel. Aucune règle de transparence n’est respectée depuis votre accession à la magistrature suprême. Toutes les règles sont bafouées et l’impunité dans vos rangs est devenue la règle”, s’insurge-t-il.
“Comment pouvez-vous recevoir Marine Le Pen qui travaille à rapatrier les noirs vivant en France. Pourquoi la renforcer dans son combat contre l’émigration de nos compatriotes en France et des Africains en général ?”
Dans sa lettre adressée au président, le leader de Gueum Sa Bopp a regretté le fait que, dit-il, Marine Le Pen a été reçue au palais. “Comment pouvez-vous recevoir la cheffe de l’opposition de votre homologue français en catimini. Marine Le Pen pour la nommer, qui insulte l’Afrique et son histoire, qui travaille à rapatrier les noirs vivant en France, qui voue une haine viscérale à notre race a été honorée par vous. Pire, l’ancien Premier ministre du Sénégal, ancien président de la Commission de l’Union économique monétaire ouest africaine (UEMOA), Cheikh Hadjibou Soumaré vous interpelle sur un cadeau que cette dame aurait reçu. Et l’on parle de plus de 8 milliards francs CFA que vous lui aurait gracieusement offerts. Pourquoi ? La renforcer dans son opposition contre Emmanuel Macron ? La renforcer dans son combat contre l’émigration de nos compatriotes en France et des africains en général ?”, s’interroge Bougane.
“Vous n’avez pas le droit de fouler au pied les règles en matière de gouvernance économique. Vous n’avez pas le droit de violer le droit. D’ailleurs, vous vous préparez à le faire avec cette troisième candidature anticonstitutionnelle. Mais, retenez qu’elle ne passera pas”
Pour le patron de D-Média, le président n’a pas le droit de fouler au pied les règles en matière de gouvernance économique. “Vous n’avez pas le droit de violer le droit. D’ailleurs, vous vous préparez à le faire avec cette troisième candidature anticonstitutionnelle. Mais, retenez qu’elle ne passera pas. A vrai dire, vous n’en avez pas le droit. Vous n’avez également pas le droit de manipuler la justice”, alerte-t-il. “Actuellement, des dizaines de jeunes opposants croupissent en prison. D’ailleurs, que leur reproche-t-on, si l’on sait que dans votre camp, quelques-uns de vos lieutenants ne cessent de remettre en cause notre commune volonté de vivre ensemble. Monsieur le Président, vous n’avez pas le droit d’orienter la justice. Vous n’avez pas ce droit, comme vous n’avez pas le droit d’essayer de museler des journalistes. Ça suffit ! Être Président ne vous donne pas tous ces droits. Vous n’avez pas le droit !”, conclut-t-il.