A trois jours de la célébration du 8 mars, journée mondiale des droits de la femme, le jury du Dimanche a reçu Adji Mergane Kanouté. Vice-présidente du Groupe parlementaire Benno Bokk Yakaar (BBY), Coordinatrice de Macky2012 et vice-présidente du Comité exécutif de l’Union interparlementaire (UIP), l’organisation mondiale des parlements nationaux, elle est revenue sur les raisons de son engagement en politique. « J’ai décidé de faire de la politique parce que, d’abord, j’avais un vécu politique. J’ai grandi dans un environnement politique. J’ai été pendant dix ans, chez mon oncle, feu Pr Iba Der Thiam. Donc, j’avais déjà subi la politique avant de la pratiquer. Il était au pouvoir et moi dans l’opposition. Nous étions de jeunes cadres issus du mouvement associatif. Nous avons décidé, en un moment donné, de faire concrètement la politique. Parce que comme vous le savez la politique est l’art de gérer la cité. Nous avons décidé de faire la politique autrement, d’être au service de la population, être dans le développement », a-t-elle dit sur les ondes de la 90.3 IRadio.
Avant de dire que leur ambition est d’être à la tête de ce pays. Sur une question de savoir est-ce qu’elle sera candidate ? Elle a rétorqué que : « nous n’y sommes pas encore. Parce que j’appartiens à une formation politique. Nous n’avons pas encore abordé cette question. Mais, je reste consciente, que nous avons, nous, au niveau de la coalition (BBY), un candidat qui est un candidat naturel, qui se trouve être le Président Macky Sall ».
« Est-ce que le Président Macky Sall est obligé de se positionner comme le seul candidat de BBY ? » Réponse : « Rien ne l’y oblige. Mais, c’est une demande. Si la coalition le porte, les femmes et les hommes, qui sont avec lui, ont porté leur choix sur Macky Sall comme candidat naturel, je pense que le Président a l’obligation de répondre à cette demande. Déjà, rien ne s’oppose à ce qu’il soit candidat. Et, je l’ai déjà dit, c’est le choix de la continuité. Il nous fait la restauration et la conservation des valeurs de la République. Il faut également la conservation des valeurs culturelles que nous ont léguées nos guides ».
Toutefois, l’invitée du jury du Dimanche estime que le dernier mot reviendra au conseil constitutionnel. Sur une autre question de savoir est-ce que les Sénégalais avaient amené au pouvoir la coalition BBY pour que la question du 3e mandat se pose dix ans après ? La réponse de la parlementaire est la suivante : « ce que je peux dire, c’est que nous avons respecté la décision émanant du Conseil constitutionnel. Nous allons respecter toute décision émanant du Conseil constitutionnel. Nous sommes des légalistes, nous respectons nos Institutions. Et si, le Conseil constitutionnel déclare recevable la candidature du Président Macky Sall, j’invite le peuple sénégalais à respecter cette décision. Parce que nous avons un peuple mature, qui respectent ses Institutions. Je ne parle pas de ceux qui manipulent nos populations. Je ne parle pas de ces acteurs politiques dont la seule ambition est de se servir du Sénégal et non servir les Sénégalais et Sénégalaises ».