L’affaire des deux députés du PUR Massata Samb et Mamadou Niang condamnés à six mois de prison ferme pour avoir frappé une collègue de la majorité, Amy Ndiaye, à l’Assemblée nationale, a été soulevée lors de l’émission Jury du Dimanche sur la 90.3 Iradio. Dr Mame Moussa Kane, Coordonnateur adjoint du Parti de l’unité et du rassemblement (PUR), qui en est l’invité du Jury du Dimanche, a donné les nouvelles de ses camarades. « Ils se portent très bien. On a fait une délégation pour aller rencontrer la famille de Massata Samb à Tivaouane et après, on est allé à Mbour chez Mamadou Niang. Je vais vous faire une confidence. Lorsqu’on est allé voir la première femme de Mamadou Niang qui était en état de grossesse très avancée, elle nous a expliqué que les forces de l’ordre l’ont secoué. C’est extrêmement grave parce qu’ils pensaient que le député était chez lui. Ils ont même réveillé les enfants en pleine nuit et brutalisé une femme en état de grossesse », déplore-t-il.
« Ce qu’on attendait du président de l’Assemblée nationale »
Revenant sur les faits qui se sont produits à l’Assemblée nationale, Dr Mame Moussa Kane a indiqué : « vous savez il y’a des libertés, des sensibilités à ne pas franchir dans un État. C’est des lignes rouges à ne pas regarder à fortiori les franchir. Quand Amy Ndiaye Gniby a commencé à tenir ces propos déplacés, on attendait du président de l’Assemblée nationale, Amadou Mame Diop, de suspendre la séance. Il a la police de l’Assemblée nationale et il devait arrêter la dame. Par ailleurs, je suis d’accord que la violence ne peut pas se justifier ». Et d’ajouter : « ici, toute une communauté a été offensée et personne n’en parle. Je ne vais pas revenir sur les propos incorrects. Elle a heurté les sensibilités. La dame a pris une chaise et le geste de Mamadou Niang, c’est juste un geste défensif. Si on était dans un État de droit, on allait tenir un débat pour situer les responsabilités. La dame s’est adressée presque à tous les chefs religieux et c’est des lignes à ne pas franchir.