Pour protester contre la suspension de la diffusion des programmes de Walf Tv, intervenue vendredi dernier pour sept jours, le groupe Wal Fadjri a tenu un sit-in ce vendredi 17 février, devant ses locaux. Un autre sit-in était prévu demain samedi 18 février à partir de 10 heures, devant les locaux du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra), avant de terminer par un grand rassemblement à la place de l’Indépendance après-demain dimanche 19 février à partir de 10 heures.
C’est au cours du premier plan d’action que les responsables du groupe ont été informé de l’arrêté du Préfet de Dakar, Mor Talla Tine, interdisant les autres manifestations.
« Ce que nous avions prévu, c’est de faire ce sit-in là ce vendredi mais également une manifestation demain samedi et après demain dimanche. On vient de nous apprendre que le Préfet de Dakar a décidé d’interdire la manifestation qu’on devait tenir devant le Cnra et celui prévue à la Place de l’Indépendance, a annoncé le directeur de Walf Tv et Walf Fm, Moustapha Diop, au micro des journalistes.
À l’en croire, le groupe va se conformer à la décision préfectorale. Car, a-t-il poursuivi : « ce qui veut dire qu’on ne pourra pas le faire. » Avant de justifier : « nous ne sommes pas dans une forme de défiance vis-à-vis de l’État du Sénégal. Mais, nous allons voir une autre forme qui nous permettra de nous exprimer notamment à travers les plateformes numériques ».
En revanche, a-t-il tenu à souligner : « le signal va revenir aujourd’hui. Ce qui veut dire quoi ? On pouvait simplement se dire puisque le signal revient vendredi (ndlr : aujourd’hui), à 18h30, ce n’est pas la peine de t enir ce sit-in. Mais, si nous avons tenu à le faire, c’est pour lancer un signal aux autorités en commençant par le président de la République, pour leur dire qu’il y a une urgence aujourd’hui de respecter la presse sénégalaise. Ce sont des gens responsables, qui ne font que leur travail. »
Le confrère de marteler : « nous ne sommes pas là pour faire la promotion de la violence. Nous sommes là pour faire notre travail. Il faut que les autorités sachent une bonne fois pour toute qu’on ne peut pas se permettre de couper le signal d’une télévision en 2023. »
Par ailleurs, il s’est félicité du soutien reçu des confrères. « C’est ça qui fait plaisir. Cela nous va droit au cœur. Parce que je l’avais dit à mes confrères, quand Pape Alé Niang avait été mis en prison. Notre rôle, ce n’est pas chercher s’il a tort ou s’il a raison. Notre rôle, c’est de nous mobiliser pour qu’il sorte de là. Après, le problème de la presse, nous allons le régler entre nous. C’est la même position que j’ai aujourd’hui. Une injustice, on ne l’explique pas, on n’essaie pas de la justifier, il faut la combattre. Une fois qu’elle est réparée, on peut se retrouver entre temps pour nous interroger sur ce que Wal Fadjri a fait de bien ou de moins bien ».