Pendant que le Parti au pouvoir déroule ses activités sans être perturbé, on invite l’autre opposition à se tenir à carreau.

par pierre Dieme

Faut-il continuer à cogiter sur la pratique de la politique dans un pays qui cumule tous les paradoxes qu’une nation qui aspire à une vraie émergence devrait éviter ?

On vous instruisait hier de l’inanité de l’interdiction à tout-va de rassemblements dans un pays qui a une tradition démocratique vieille de plus d’un siècle. Mais face à des gens qui ne veulent rien voir et comprendre, atteints de cécité et sourds à tous les appels, il faut s’attendre à tout.

Et pendant que le Parti au pouvoir déroule ses activités sans être perturbé, on invite l’autre opposition à se tenir à carreau. Ce, en plus des arrestations tous azimuts qui ont fait sortir les organisations des droits de l’homme de leur mutisme pour hausser le ton. Ce qui rend, convenons-en, la vie un peu ennuyeuse dans ce charmant pays où l’on cherche le diable pour lui tirer la queue. Une morosité que de belles jeunes filles veulent colorier en rose à travers des cérémonies privées réservées aux femmes et se déclinant en « Henné Time ». Le must ! D’exquises rencontres au cours desquelles ces bonnes demoiselles s’éclatent entre filles et offrent à apprécier de belles chorégraphies de notre autre patrimoine culturel après le Ceebu jen.

Entendez par là notre très canaille lembël qui ne laisse personne indifférent. Surtout pas ces tartuffes qui se veulent gardiens de nos bonnes mœurs et délibèrent sur ce que l’on doit regarder ou pas.

Elles devraient faire de Mame Mactar Guèye de Jamra leur guest star! Cette digression de la politique à la contorsion harmonieuse de belles fesses me ramène à ce que ces gardiens de nos bonnes mœurs veulent nous faire croire. Ces jeunes filles ne sont pas plus fripouilles que les gens d’une autre vieille génération. Ces pratiques exhibitionnistes ont toujours existé depuis que ce doux pays est devenu une nation et bien avant.

A la différence qu’il n’y avait pas dans ces cercles privés des salauds qui rendaient public ce qui s’y passait. A ces faux barbus, je suis tenté de leur dire de foutre la paix à ces jeunes filles qui sont dans un espace privé.

Elles enfreindraient les règles que les préfets-politiciens auraient sévi sans ménagement. Il faut qu’on se le dise, hic et nunc, cet exquis lembël pourrait être le seul à pouvoir nous rendre, par ces temps maussades, moins grognons face à un pouvoir si répressif.
KACCOOR BI – LE TEMOIN

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