La diffamation et autres délits de presse, votre quotidien « Le Témoin » est le mieux placé pour en parler ! En 35 ans d’existence, « Le Témoin » a eu près de 100 procès dont la majorité étaient des citations directes abusives et arbitraires avec des chefs d’inculpation fallacieux voire ridicules (injures publiques, détention illégale de documents administratifs, outrage à magistrat, atteinte à la sûreté de l’État etc.).
Sans oublier les nombreuses convocations aux cabinets des doyens des juges (Cheikh Tidiane Diakhaté, Demba Kandji), à la Brigade nationale de la Sûreté de l’Etat de la Police (Bnse), à la Brigade de gendarmerie de Thiong etc. Et pour montrer encore que « Le Témoin » reste à ce jour le journal le plus poursuivi pour diffamation, courant 1998, un jeune avocat avait choisi notre rédaction pour y faire son stage « rural » voire médiatique en matière de délits de presse. Savez-vous qui étaient ses maitres de stage, notre dirpub Mamadou Oumar Ndiaye et notre grand reporter Pape Ndiaye ! D’ailleurs, des jurisprudences de procès intentés au « Témoin » sont enseignées à l’Ena ou à la Fac de droit !
Fort de toute cette expérience, « Le Témoin » (voir édition avant-hier) avait juré que ce procès de diffamation opposant Mame Mbaye Niang à Ousmane Sonko serait renvoyé comme toute affaire nouvelle. Parce que le premier jour où ce genre d’affaire est évoqué, c’est pour la mise en état du dossier (constitution des avocats, convocation des parties, paiement de caution ou consignation etc.).
Par conséquent, pour l’affaire d’hier, les prévenus (Ousmane Sonko et consorts) n’étaient pas tenus de se présenter à la barre. A plus forte raison le plaignant (Mame Mbaye Niang) dont la présence n’est pas obligatoire. D’ailleurs en matière de diffamation et autres délits, rares sont les plaignants qui se déplacent au Palais de justice. Sauf si l’enjeu est politique ou financier c’est-à-dire à coups de milliards. Ou médiatique aussi ! Le plaignant Mame Mbaye Niang, qui s’est déplacé jusqu’à prendre un bain de « foule », hier, au tribunal, savait parfaitement que l’affaire allait être renvoyée. S’il ignorait les raisons de ce renvoi, ses avocats, eux les connaissaient très bien.
Même la bataille de procédure engagée par les deux parties sur le « Pour » et le « Contre » le renvoi, c’était juste pour l’animation et destiné à la consommation des médias. Mais comme il s’agit d’une affaire de diffamation d’exception c’est-à-dire pas comme les autres, le ministre du Tourisme, Mame Mbaye Niang, avait bien raison de venir faire le « foureul » ou le « show » devant les médias.
Seulement ce qui est curieux, vraiment curieux dans cette affaire, c’est que parmi ces milliers de politiciens, intervenants, chroniqueurs et autres invités sur les plateaux de télévision y compris l’actuel Premier ministre que l’alors DG du Prodac accusait d’être derrière la cabale le visant ! qui ont eu à accuser Mame Mbaye Niang de détournement, seul Ousmane Sonko a fait l’objet d’une plainte. Devinez donc pourquoi ! En tout cas, voilà un ministre Mame Mbaye Niang qui, au lieu d’aller travailler car sachant que son affaire ne serait pas jugée à préférer faire le guignol dans les rues de Dakar !
Le Témoin