Dr Babacar Diop : « Nous appelons les magistrats à dire le droit et il y aura la paix »

par pierre Dieme

Le congrès des Forces Démocratiques du Sénégal (Fds / les Guelewar), dirigées par Dr Babacar Diop a servi d’occasion pour évoquer la question du troisième mandat du président Macky Sall et la tension politique liée à l’affaire Sonko-Adji Sarr.  Dr Diop et camarades ont montré leur opposition à toute tentative de violer la Constitution avant d’appeler les magistrats à dire le droit.

« Fds n’a jamais changé de position. Nous refusons de nous compromettre. Je ne me compromettrai jamais et personne ne peut nous compromettre. Nous avons une ligne radicale sur cette question, elle est claire. Nous nous opposerons au troisième mandat parce qu’il faut respecter la constitution. C’est pourquoi je parle de souveraineté politique, le peuple est souverain. Le président de la République doit avoir du respect pour le peuple sénégalais et son ministre de la justice doit avoir du respect pour le peuple. Évidemment, il est intelligent parce qu’il n’est pas donné à n’importe qui d’être professeur d’université mais quand on est professeur d’université, cette science-là doit servir à quelque chose, elle doit servir à l’intérêt général, à la volonté générale, au peuple mais ne doit pas servir des intérêts particuliers, des intérêts privés, des intérêts partisans », a soutenu l’actuel maire de la ville de Thiès.

Evoquant la question de la souveraineté du système judiciaire, le candidat des Fds les Guelewar est d’avis que le droit de révolte est indispensable face à une injustice grandissante. « Nous appelons les magistrats à dire le droit et il y’aura la paix. La stabilité d’un pays dépend de la manière avec laquelle la justice est distribuée dans un pays. Dans ce pays, on parle beaucoup de paix et de stabilité c’est vrai, mais un grand sage grec, Solon, avait l’habitude de dire que l’égalité n’a jamais engendré une guerre (…) ce qui engendre une guerre c’est l’injustice, c’est l’inégalité et lorsque dans un pays l’État n’est plus en mesure de garantir les droits des citoyens, de distribuer la justice aux citoyens de manière équitable, lorsque dans un pays, les tribunaux ne sont plus en mesure de rendre des verdicts équitables à partir de ce moment, ceux qui sont victimes d’injustice ont le droit de se révolter pour défendre leur dignité ».

Salif SAKHANOKHO

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