Face à la presse hier, mercredi 25 janvier, le Syndicat autonome des enseignants du moyen et secondaire du Sénégal a dénoncé les lenteurs notées dans la mise en œuvre du protocole d’accord du 26 février 2022 avec le gouvernement
Face à la presse hier, mercredi 25 janvier, le Syndicat autonome des enseignants du moyen et secondaire du Sénégal a dénoncé les lenteurs notées dans la mise en œuvre du protocole d’accord du 26 février 2022 avec le gouvernement. Les syndicalistes mettent ainsi en garde le gouvernement contre «toute tentative de reniement des accords»
L e Syndicat autonome des enseignants du moyen et secondaire du Sénégal (SAEMSSS) exige la matérialisation des accords signés avec le gouvernement. En conférence de presse hier, mercredi 25 janvier, il a appelé le gouvernement à diligenter la mise en œuvre du protocole d’accord du 26 février
«Depuis la signature du protocole du 26 février 2022, le comité de suivi de l’Accord obtenu entre le Gouvernement et les syndicats d’enseignants représentatifs, COMSA-22, institué par arrêté n° 2022-013603 du 09 juin 2022 du Ministre de la Fonction Publique n’a jamais été convoqué pour procéder à l’évaluation de la mise en œuvre des engagements. Ledit comité qui est composé des ministères en charge de l’application des accords, des Institutions du dialogue Social, des syndicats représentatifs de l’enseignement et des organisations de la société civile œuvrant dans le secteur de l’éducation a pour vocation de veiller à la mise en œuvre de l’Accord signé le 26 février 2022 entre le Gouvernement et les syndicats d’enseignants représentatifs, d’œuvrer à la pacification de l’espace sco laire», a fait savoir le secrétaire général national du SAEMSS, El Hadj Malick Youm face à la presse hier, mercredi 25 janvier
Poursuivant son propos, il a ajouté : «malgré les missions importantes qui lui sont assignées et la périodicité des rencontres fixée à deux mois, le Gouvernement n’a jamais daigné respecter ledit agenda afin d’anticiper sur d’éventuels conflits dans le secteur. Nous condamnons avec la dernière énergie cette violation des dispositions de l’arrêté qui met à nu le dilatoire inacceptable auquel se livrent les autorités gouvernementales depuis la signature du protocole. Conscient du rôle prépondérant que doit jouer ce comité pour la stabilité de l’école, le SAEMSS a exigé en vain sa convocation pour diligenter la matérialisation des accords et lever toute équivoque entre acteurs pouvant être source de conflit. Malheureusement, le Gouvernement du Sénégal nous a tendu une sourde oreille nonobstant les nombreux manquements notés dans la mise en œuvre des accords».
Ces manquements portent, entre autres, sur «le retard dans le parachèvement de la dématérialisation des actes et procédures de la fonction publique», «le retard dans la signature du décret 74-347 du 12 février 1974 modifié portant sur l’amélioration de la situation des décisionnaires», «le retard du démarrage de la formation des Chargés de cours, des professeurs de philosophie titulaires de diplômes en sociologie, des contractuels issus du recrutement spécial de mai 2022 et les demandeurs de mise en position de stage».
Face à cette situation, le SAEMSS «met en garde le Gouvernement du Sénégal contre toute tentative de reniement des accords» et «tient à alerter l’opinion publique nationale et internationale que le Gouvernement du Sénégal sera le seul et unique responsable de toutes les perturbations qui adviendront dans l’espace scolaire à cause du non-respect de l’accord du 26 février 2022». Lors de la conférence de presse, les syndicalistes ont également dénoncé «la hausse continue et injustifiable notée au niveau de ligne 623 sur les bulletins de salaires, correspondant à l’impôt sur le salaire mensuel».
Pour faire réagir le gouvernement, le SAEMSS compte mettre en œuvre un plan d’action. «Le SAEMSS, après le dépôt de son préavis le 09 janvier 2023, compte entreprendre des activités de sensibilisation et de mobilisation des enseignants du Sénégal en cas de persistance du mutisme gouvernemental face à l’acuité des problèmes dans le secteur de l’éducation et de la formation», a déclaré El Hadj Malick Youm. Qui plus est, «le SAEMSS compte adresser une correspondance au Premier Ministre, garant de tous les accords signés, pour exiger la matérialisation diligente de tous les engagements».
Mariame DJIGO