Déchue de son poste de député à l’Assemblée nationale, Aminata Touré a fait face à la presse ce jeudi pour apporter sa relique. Lors de cette échange avec les journalistes, l’ancien Premier ministre ne compte pas reculer d’un iota. Elle s’est dite prête à aller son « dernier souffle » dans ce combat face à Macky Sall à qui on lui donne l’intension de se présenter pour le 3e mandat en 2024.
« Aujourd’ hui, cette quête d’un troisième mandat est une ligne de fracture dans ce pays, avec d’un côté, ceux qui veulent préserver leurs intérêts personnels, quitte à faire brûler le pays, et de l’autre, ceux qui sont déterminés à défendre notre Démocratie, notre attachement aux valeurs de justice sociale, de paix, d’équité et de respect de l’autre. Dans ce combat, j’y laisserai mon dernier souffle s’il le faut, car avec lui je m’attends à tout, je dis bien à tout et je suis préparée à tout parce que je considère moi que la vie n’a de sens que si elle est vécue dans l’honneur et en accord avec ses propres convictions », a dit Mimi Touré.
« Ce qu’on attendait d’un Président de la République en 2023, ce qu’on attendait du Président Macky Sall à 11 mois de son départ, c’est de pouvoir rassembler toutes les franges sociales, culturelles, ethniques, Jeunes, femmes, hommes qui composent dans leur diversité cette nation, d’annoncer son départ et d’appeler à une concertation de tous les acteurs politiques sans exclusive pour un renforcement de notre démocratie et nos institutions en vue de son départ dans la paix et la stabilité du pays », a-t-elle ajouté.
Pour Aminata Touré, » jamais, ce pays n’a atteint ce niveau de haine, d’abus du pouvoir, d’exclusion de sensibilités politiques différentes de celles du Président Macky Sall qui veut nous imposer sa quête d’un troisième mandat qui serait une violation de la Constitution, ce socle de notre République. « Il faut le savoir, le Président Macky Sall compte nous imposer la FORCE et rien que la FORCE. Il compte imposer la force contre tous ceux qui se mettront en travers de son chemin vers le troisième mandat, juridiquement et moralement inacceptable. Dans sa coalition, tous ceux qui s’opposeront au troisième mandat seront exclus et traqués impitoyablement. Contre ses adversaires politiques, il utilisera tous les moyens possibles pour les anéantir. Et pourtant si le Président Abdoulaye Wade lui avait appliqué la même violence il ne serait pas aujourd’ hui Président de la République du Sénégal ».
Ibrahima Mansaly