Arrêté hier, Nitt Doff est en garde à vue à la Sûreté urbaine (SU) de Dakar. Il a été arrêté sur ordre du procureur de la République, qui s’est auto-saisi, pour une vidéo jugée insurrectionnelle.
Nitt Doff est poursuivi pour cinqs infractions : appel à l’insurrection, à la violence et à la désobéissance aux institutions, outrage à magistrat, menaces de mort à l’encontre des autorités judiciaires et injures publiques.
Face aux policiers Nitt Doff a rappelé avoir présenté des excuses publiques pour ses dérapages dans le Live incriminé. Pour le reste, il a tenté de justifier ses positions.
À propos de l’outrage à magistrat, le rappeur a déclaré qu’il répondait au «Juge Dème», qui avait fait une sortie sur les audio de l’affaire Sweet Beauty. Pour l’appel à l’insurrection, il estime que Aliou Dembourou Sow, Kaliphone, Ameth Suzanne Camara ont dit pire sans être inquiétés.
Et au sujet de ses diatribes contre certaines autorités, Nitt Doff a assuré qu’il n’a jamais parlé du Président Macky Sall. Que ses cibles, ce sont les «ennemis du peuple». Les personnes qui théorisent le troisième mandat alors que le chef de l’État, souligne-t-il devant les policiers, n’a jamais déclaré vouloir se présenter en 2024. L’activiste maintient que ces derniers doivent être mis hors d’état de nuire. Ajoutant, selon Libération : «Si je devais parler du Président, j’allais le faire car je n’ai pas peur de lui.»