Les emprisonnements et disparitions sont devenus un outil politique, dénonce Khalifa Sall

par pierre Dieme

L’ex-maire de Dakar, Khalifa Sall, a dénoncé les emprisonnements et disparitions qui sont devenus, selon lui, un outil politique au service d’un pouvoir inique, décidé à inhiber les droits et libertés des citoyens, dans une note adressée à la nation.

« L’année 2022 qui s’achève a été, pour les citoyens épris de justice et de libertés, une période sombre. Jamais dans l’histoire du Sénégal, les fondements de l’État de droit n’ont été autant malmenés au point d’exposer notre Nation à des crises d’une grande ampleur. L’instrumentalisation de l’appareil d’État, les menaces et la traque n’épargnent plus personne », a regretté le leader de Taxawu Sénégal.

Pour lui, « les emprisonnements et disparitions sont devenus un outil politique au service d’un pouvoir inique, décidé à inhiber les droits et libertés des citoyens ». « Au demeurant, M. Sall estime que « notre pays a toujours trouvé les ressorts pour opposer aux tentatives autoritaires les solides fondations de notre vivre ensemble. Car dans une démocratie, le commentaire, le débat, la critique sont l’hygiène de la liberté. C’est pourquoi, notre volonté à faire vivre l’idéal démocratique demeure inébranlable ».

Pour cette nouvelle année, au-delà des réjouissances et des fêtes, est un moment de « réflexion et de perspectives ». « Nous accueillons celle-ci avec espoir et la force de la détermination. Espoir que le régime actuel se ressaisisse et comprenne qu’on ne gouverne pas un pays par la menace, l’intimidation, la censure et l’emprisonnement ».

« En ce qui me concerne, 2023 sera l’occasion d’aller à la rencontre des Sénégalaises et des Sénégalais. Je suis porteur d’un projet de société qui ambitionne de recoudre nos différences et de soigner les balafres qui déchirent notre tissu social. J’irai à la rencontre de chacune et de chacun d’entre vous, dans les coins et recoins du Sénégal et de la diaspora, dans le cadre de la tournée de la plateforme Taxawu Senegaal «Dox mbokk, Ngir mottali yéene ». Ce projet, s’il plaît à Dieu, portera notre candidature à la magistrature suprême en 2024 », a-t-il laisser entendre.

Salif SAKHANOKHO

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