Le ministre de la Justice, Garde des Sceaux a présidé ce matin à Dakar, la Conférence annuelle des chefs de parquets. Une tribune saisie par Ismaila Madior Fall pour lister les défis du secteur de la justice qui demeurent persistants.
« Il faut dire que des défis du secteur persistent : il s’agit des longues détentions préventives, le recours fréquent aux mandants de dépôt ; le surpeuplement carcéral ; des dossiers en attente de règlement. Il y a aussi la lutte contre le terrorisme, la traite des personnes, les blanchiments de capitaux », a d’emblée listé le ministre de la Justice devant un parterre de procureurs.
Il souligne en poursuivant son mot que « les réponses demeurent relatives ». Parce qu’il est ainsi convaincu que le port de bracelet est, par exemple, l’une des solutions pour désengorger les prisons. « Son usage pourrait être considéré comme un indicateur de performance. Dans le secteur, des mesures conservatoires sont rarement utilisées », a-t-il fait savoir.
Sur la liste des problèmes du secteur, le garde des sceaux y inscrit la disponibilité des statistiques. « Mais la modernisation des casiers judiciaires devrait permettre d’avoir des données », a-t-il rassuré dans ce sens.
Auparavant, il avait insisté sur l’intérêt de la circulaire de politique pénale. À ce titre, il indique qu’il s’agit d’un moment privilégié de dialogue. Il s’agit d’un rituel ancré dans la chancellerie, de voir son état d’exécution de la politique pénale du gouvernement. « Depuis plus de 3 ans, depuis sa mise en œuvre, c’est l’heure du bilan, le choix du thème porte sur les nouvelles formes de criminalité et les attentes des populations », a-t-il partagé.
Aux procureurs, Le ministre de la Justice dira : « L’essence de votre mission, c’est de veiller à l’application de la loi ». Parce qu’il est d’avis que « l’appareil judiciaire doit être efficace pour renforcer l’état de droit. Ce qui constitue des indicateurs de performance du secteur ».