Libérez Pape Alé avant qu’il ne soit trop tard !

par pierre Dieme

Pendant que le peuple à les yeux braqués au Qatar, un de ses enfants, arbitrairement incarcéré par le régime de Macky Sall entame une grève de la faim dont les conséquences peuvent être désastreuses. En faisant recours à cette forme extrême de lutte, Pape Alé Niang
nous alerte sur sa situation et plus globalement, sur l’injustice qui est érigé en règle au Sénégal.
Il faut souligner que la plupart des personnes qui ont recours à la grève de la faim sont des victimes d’injustices de tous ordres (persécution politique, arrestations arbitraires, spoliations…). Donc, Pape Alé Niang lance un message à ceux doutent encore, qu’il est victime
d’une persécution. Parce qu’entamer une grève de la faim nécessite d’avoir une ferme conviction que vous êtes
injustement privé de votre droit. Dans ce cas de Pape Alé, en dehors du symbole qu’il représente pour les Sénégalais et la liberté de la presse, le Gouvernement est mis face à ses responsabilités. Parce que c’est le Ministère public qui a pris la décision insensée de l’envoyer en prison.

Macky s’enfonce dans la dictature

Emprisonner un journaliste pour avoir publié un document, même secret défense soit-il, mais qui ne peut rien provoquer ou changer quelque chose, il faut être idiot pour le faire. Car en termes d’image, c’est une catastrophe pour le Sénégal au niveau international. En effet, ce que les médias internationaux nous relayer comme information sur tel leader d’opinion, intellectuel, artistes, homme politique… est en grève de la faim, et pour la plupart dans les dictatures, se passe désormais au pays de feu le Président Mamadou Dia. Quel recul ! De toute les façons, l’image du Sénégal est déjà écornée par cette absurde arrestation qui pouvait au pire des cas, aboutir à une garde à vue puis d’une libération. Mais le monstre a décidé de faire de ce journaliste « insolent et têtu », un cas d’école pour tous les confrères qui seraient tentés d’emprunter le même chemin. Mais malheur à celui qui bâillonne la presse, car il signe son entrée dans le cercle restreint et peu envieux des dictatures. Et Macky Sall est en train, petit à petit, de faire son entrée dans
ce groupe. Sauf qu’il oublie qu’au Sénégal, la notion de liberté est aussi vieille que l’homo senegalensis. Donc, libérez Pape Alé Niang avant qu’il ne soit trop tard.

François Mendy
Journaliste-Politiste

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