Le ministre du Tourisme et des Loisirs a porté plainte auprès du procureur de la République contre Ousmane Sonko. En point de presse cet après-midi, Mame Mbaye Niang a déclaré que cette plainte est une occasion pour le leader du Pastef de dépoussiérer le rapport de l’Ige qui l’épingle et qu’il dit détenir pour le présenter à la justice. Selon le ministre, il n’a rien à se reprocher.
Le ministre du -Tourisme et des Loisirs a annoncé, ce mercredi, avoir déposé une plainte auprès du procureur de la République contre Ousmane Sonko, le leader de Pastef. Mame Mbaye Niang puisque c’est de lui qu’il s’agit a déclaré, lors d’un point de presse, que Sonko a porté de fausses allégations sur sa personne. Ce, en indiquant qu’il a été épinglé par le rapport de l’Inspection générale d’État (IGE) suite à la passation de marché au Prodac.
« Aujourd’hui, Sonko nous vend le Sénégal des valeurs, le Sénégal de la piété, le Sénégal de la conviction (…). Dans ce Sénégal où nous tous nous nous identifions quand on vous accuse de viol vous vous taisez et vous vous exilez. Le contraire de tout ce qu’il a eu à faire. Moi Mame Mbaye Niang, citoyen sénégalais en appelle à sa dignité ou tout au moins pour ce qui lui en reste pour aller sans bruit, ni point de presse, ni incitation à un mortel combat, produire devant la justice le rapport de l’Ige qu’il dit détenir depuis fort longtemps et qu’il a gardé minutieusement.
C’est le moment de le dépoussiérer », a-t-il dit. Parce que, poursuit-il : « j’ai porté plainte aujourd’hui auprès du procureur afin que Sonko produise ce rapport d’IGE. Ça ne sera pas la même chose et ce n’est plus comme auparavant. Je prends l’opinion à témoin. Moi quand j’accuse une personne je fournis des preuves ». Auparavant, le ministre a soutenu que lors de leurs nombreux points de presse intempestifs, un des membres de Yaw en l’occurrence Sonko, qui, dit-il, « déjà condamné par l’opinion publique pour ses mœurs viles et ses fréquentations peu recommandables, s’est encore adonné à son activité favorite consistant à dénigrer ou à entacher l’honorabilité des citoyens engagés dans des combats politiques ou engagés dans un projet de société ».
« Sonko ignore ce que c’est la tutelle »
« Il s’adonne encore à la calomnie, à diffamer et à porter des fausses allégations. Sonko dans son exposé, dit détenir un rapport de l’Ige qui m’aurait épinglé. Rapport relatif aux marchés passés par le Prodac pour la construction des domaines agricoles communautaires. À Sonko je réitère, il n’y a aucun rapport de l’Ige relatif au Prodac qui m’incrimine ou qui me désigne responsable d’une quelconque faute à fortiori d’une infraction. Si vous étiez épinglé ou imprégné des dispositifs légaux et réglementaires de notre République et qu’il était plus présent à la mairie de Ziguinchor ou aurait compris le fonctionnement de l’État il ne dirait jamais de telles allégations ». Pour étayer ses propos, le ministre souligne que Sonko ignore ce que c’est la tutelle. « Il ignore ce qu’on appelle le pouvoir de la tutelle à plus forte raison d’avoir une responsabilité. En tant que ministre de tutelle, il m’était impossible de m’immiscer dans l’administration du Prodac à plus forte raison d’avoir une responsabilité dans la passation de marchés laquelle, sauf délégation, est exclusivement dévolue au coordonnateur du Prodac nommé par décret par ailleurs administrateur de crédit et ordonnateur de dépense.
« Je ne suis pas son égal et nous n’avons pas la même éducation »
Pour quelqu’un qui aspire à diriger notre pays le b.a.- ba de l’administration lui permettrait de comprendre une tutelle technique, surtout pour un projet assimilé à l’agence et qui a un conseil de surveillance avant le ministre de tutelle, de pareils exercices de détournement ou d’infraction ne peuvent pas se faire », a-t-il dit lors d’un point de presse. Et pourtant malgré tout cela, renseigne-t-il toujours, lorsque des rumeurs de prétendues malversations qui ont occupé l’actualité liée à ce marché suite à une mission de vérification qu’il avait lui-même demandé en sa qualité de tutelle technique, il a présenté sa démission. « Parce que la clameur publique pensait que j’étais compromis pour laver mon honneur. Malgré tout cela qu’est-il de lui ? Sur lui les accusations corroborées par des indices graves et concordantes pèsent lourdement. La seule fois où vous vous êtes senti Monsieur Sonko député c’est lorsque vous avez eu besoin de l’immunité juridictionnelle que cette fonction vous confère. Moi, j’ai démissionné, j’ai renoncé à mes privilèges de juridiction pour être entendu en tant que simple citoyen par rapport à la clameur publique. Je ne suis pas son égal et nous n’avons pas la même éducation et nous n’avons pas la même croyance », a conclu Mame Mbaye Niang.