A l’instar de ses autres collègues députés de l’opposition, Guy Marius Sagna a plaidé pour la libération du journaliste d’investigation, Pape Alé Niang, hier samedi 19 novembre. Selon lui, l’accusé est «embastillé arbitrairement ». «Et vous voulez qu’on vote les crédits d’un ministère qui se tait quand le Sénégal fait des reculs démocratiques terribles. Les libertés de la presse sont écrasées. Un pays sans journaliste debout produit des monstres», a lancé l’activiste au ministre de la Communication, des Télécommunications et de l’Économie numérique, lors du vote de son budget.
Selon lui, ce pays est bloqué par les «détournements de deniers publics et par les mandats de dépôts ». «Le président Macky Sall est un champion des détournements », accuse Guy Marius Sagna. Il avancera que c’est lui qui parraine les détournements dans le pays avec la complicité des Directeurs généreux pour financrer leurs activités politiques, la torture, les emprisonnements. «Il leur donne un permis de détourner. Le premier voyou, c’est l’État du Sénégal», a-t-il affirmé.
Toujours dans son discours, le député a déclaré que «voter ce budget, c’est pérenniser les injustices notées au niveau de la Radiotélévision sénégalaise (RTS). Dénonçant la couverture médiatique de cette chaîne publique, lui et ses collègues de l’opposition ont estimé que ce média accorde la majeure partie de son temps d’antenne aux réalisations et activités du Gouvernement au détriment de celles de l’opposition et des populations.
Sur cette dernière interpellation, le ministre Moussa Bocar Thiam a rétorqué : «La RTS a une mission de service public d’information ainsi que la promotion des politiques publiques et des activités du Gouvernement. De ce fait, à la différence des télévisions privées, la RTS a une grille programmatique particulière en raison de la spécificité de sa mission ».