Pour la libération de Pape Alé Niang : La CAP et les droits-de-l’hommistes font bloc

par pierre Dieme

Les journalistes ont un soutien de taille dans leur lutte pour la libération de Pape Alé Niang. Les organisations de défense des droits de l’hommes ont décidé, hier, de faire front commun pour tirer dans le même sens.

Le ton ne baisse pas chez les organisations de la presse et elles ne sont plus les seules dans le combat pour la libération de Pape Alé Niang. Hier, à la Maison de la presse Babacar Touré, la Coordination des associations de presse (Cap) a reçu des organisations de défense des droits de l’homme pour tirer dans le même sens.

« C’est une question de liberté de presse et, au-delà, de la liberté d’information qui, encore une fois, n’est pas négociable dans une démocratie », a dit Mamadou Thior, membre de la Cap. Il ajoute : « Nous avons échangé avec les organisation des droits de l’homme pour la libération de notre confrère dans les plus brefs délais. Aujourd’hui, c’est Pape Alé Niang, demain ce sera un autre Sénégalais. C’est dire que tout le monde est en sursis. Les organisations des droits de l’homme ont dit leur disponibilité pour rejoindre le Comité mis en place pour la libération de Pape Alé Niang », a indiqué le président du Conseil pour l’observation des règles d’éthique et de déontologie (Cored).

Entre autres, organisations présentes à la rencontre d’hier, il y avait Article 19, la Raddho, Amnesty Sénégal, la Lsdh et Afrikajom Center. La Cap et les droits-de-l’hommistes ont proposé même d’aller vers la réforme de certaines dispositions liberticides comme les articles 80 et 255 relatifs à la diffusion de fausses nouvelles qui « envoie quelqu’un en prison pour un rien ».

Seydi Gassama a souligné que le combat de la Cap est un combat pour le respect d’une liberté fondamentale dans une démocratie. « Pour préserver aussi les acquis démocratiques, il est nécessaire de faire la jonction des forces, de mener une campagne sans relâche jusqu’à ce que Pape Alé Niang soit libre et que la liberté d’expression en général soit respectée. Les journalistes aussi sont des défenseurs des droits humains parce que défenseurs des libertés », a dit le Directeur exécutif de Amnesty International/Sénégal. Il invite tous les Sénégalais, « quelle que soit leur appartenance politique, puisque les libertés sont en dangers, à en faire de l’élargissement du journaliste leur combat.

Dans ce sens, la Cap a rappelé la suite de son plan d’action, après le bandeau et l’édito. « Mercredi (demain), il y aura ici, à la Maison de la presse, un grand rassemblement à 10 h. Puis, vendredi, une grande marche à Dakar, de l’Ecole normale supérieure au rond-point Jet d’eau, mais aussi dans les capitales régionales », a conclu Mamadou Thior.

Hamath KANE

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