La presse sénégalaise se prépare à une grande mobilisation pour exiger la libération de Pape Alé Niang, journaliste d’investigation mis en prison par le régime de Macky Sall.
Selon Ibrahima Lissa Faye, membre de la Coordination des associations de presse (CAP), le Synpics a lancé un appel à ses18 sections syndicales. Idem pour la Convention des jeunes reporters du Sénégal (CJRS)/qui a appelé les 5 cellules zonales à se tenir prêtes pour la marche du 18 novembre.
« Nous pensions que le Sénégal avait dépassé cette phase. Mais malheureusement, c’est ce que nous vivons parce que Pape Alé Niang est placé sous mandat de dépôt depuis hier. Il faut dire que le juge n’avait pas le choix parce que le procureur avait corsé le dossier », a regretté Ibrahima Lissa Faye.
Une réunion d’urgence, dira-t-il, a été tenue. Parce que selon eux, « au delà de la CAP, il y avait d’autres journalistes qui partagent avec eux ce combat et qui pensent que c’est combat de principe, un combat pour libérer la presse ». « Il faut une mobilisation de tout le monde. Il faut que chacun s’implique pour
que Pape Alé soit libéré et pour que plus jamais qu’on ne connaisse ce genre de dérive totalitaire « , a lancé M. Faye.
Durant la réunion de ce jeudi, il a été question pour les professionnels des médias de discuter autour de 22 plans d’action. Parmi lesquels certaines actions prioritaires qui seront déroulées à partir de demain vendredi qui sera bouclée par une grande marche à Dakar et dans toutes les régions.
Mais avant, une campagne digitale sera menée pour occuper les réseaux sociaux. Il s’agira, selon M. Faye, de « partager des messages par tous les confrères qui pensent que la presse est menacée ».
Salif SAKHANOKHO