Etre au bas de l’échelle et se retrouver subitement au sommet. Ça peut vous rendre complètement arrogant. Sortir de la crasse pour être exposé à la lumière. Se retrouver subitement riche alors que vous n’osiez même pas rêver poser vos fesses sur un vélo. C’est là le destin de quelques politiciens habiles et sournois sous nos cieux.
Des personnes qui n’accèdent à un mieux-être que par la ruse et les magouilles, la flagornerie. Depuis quelque temps, ça braie, ça hurle, ça essaie de convaincre sur l’impérieuse nécessité d’un troisième mandat du Chef. Car, sans lui ce serait le déluge. Une belle insulte à notre intelligence. Toutes les arguties lexicales développées pour asseoir cette idée nous font rire. C’est indécent de voir des personnes qui avaient combattu un troisième mandat de l’ancien président, vociférer comme si on leur arrachait leurs bijoux de famille. Il est tout autant choquant de voir des personnes qui poussaient Me Wade au suicide à l’œuvre auprès de son successeur pour le pousser à faire les mêmes choses que le Vieux. C’est encore manquer de respect aux morts des évènements de 2012.
Face aux nombreuses sorties de ministres et autres directeurs d’établissements publics dont certains disent avec répugnance qu’ils se contrefichent que le pays brûle. Face donc à ces déclarations incendiaires, le Chef ne doit plus se réfugier dans son « ni oui ni non ». Son argument était qu’il ne voulait pas que les gens ne travaillent plus. Mais il est constant que son gouvernement de combat est plus sur le terrain de la surenchère qu’au front de la guerre contre la vie chère.
D’ailleurs aucun d’entre eux ne parle de coût de la vie. Toutes leurs sorties sont concentrées sur le débat du troisième mandat avec leur volonté funeste de lui tordre le bras. Bien entendu, ce n’est point pour leur amour du pays mais pour la pérennisation de leurs privilèges que la jouissance du pouvoir leur procure. Des courtisans qui seront les premiers à lâcher celui à qui ils veulent tordre le bras.
KACCOOR BI – LE TEMOIN