Le Syndicat autonome des enseignants du supérieur (Saes) est très remonté contre le gouvernement qui refuse de dialoguer avec eux. En réponse à cette situation, le syndicat a décidé d’engager la lutte acté par le dépôt d’un préavis de grève dès aujourd’hui.
Ce plan de lutte est adossé à une panoplie de revendications. « Après avoir privilégié le dialogue à travers une série de rencontres avec des autorités depuis l’élection du bureau national, le SAES, exige l’achèvement et l’équipement des infrastructures sociales et pédagogiques dans les différentes universités pour un déroulement des enseignements/apprentissages dans un climat apaisé. Sans la livraison imminente des infrastructures, les universités ne peuvent accueillir l’afflux des nouveaux bacheliers », a d’emblée dit le secrétaire général dudit syndicat.
Par la voix de David Célestin Faye, le Saes demande la prise en compte des enseignants-chercheurs et chercheurs des universités dans la « revalorisation généralisée des salaires » décidée par le président de la République. Il exhorte le Fonds national de retraite (FNR), conformément à la réforme sur la retraite de 2018, « à appliquer la pension de réversion aux conjoint.e.s des enseignants-chercheurs et chercheurs décédés après avoir servi dignement l’université publique sénégalaise ». Il exige « le recrutement massif de personnel d’enseignement et de recherche ».
Le Saes réclame une augmentation substantielle des budgets des universités
En exposant leurs requêtes, le syndicat demande au Ministère de l’enseignement supérieur de la recherche et de l’innovation (Mesri) de procéder à l’envoi rapide « des textes de gouvernance de la recherche » proposés par la commission technique paritaire depuis avril 2021 aux universités. Il dénonce vigoureusement les tentatives de spoliation foncière observées dans les universités. Il condamne « le dilatoire dans la mise en place des organes de gouvernance des universités » conformément au décret n°2020-979 fixant les règles d’organisation et de fonctionnement des universités publiques. Il réclame « une augmentation substantielle des budgets des universités » qui doit suivre inexorablement la croissance des effectifs d’étudiants. Le Saes souligne « le manque de volonté manifeste du Mesri » d’évaluer les réformes initiées dans l’enseignement supérieur (système LMD, orientations des bacheliers, etc.).
Le Saes continue d’exiger « l’audit technique de la plateforme d’orientation et dénonce depuis 2019 une violation par le MESRI du décret n°2016-1805 relatif à l’orientation des bacheliers ; revendique un traitement diligent par le MESRI des actes de nomination conséquemment à l’inscription des enseignants-chercheurs et chercheurs sur les listes d’aptitude du CAMES ». Par conséquent, constatant l’absence de réaction du gouvernement aux multiples appels à la négociation, le SAES invite tous ses militants « à rester mobilisés et compte déposer un préavis de grève le lundi le 31 octobre tout en réaffirmant sa disponibilité à dialoguer pour trouver une solution pacifique aux différents problèmes mentionnés ».