Mary Tew Niane sur la 3eme candidature: ‘’Je serai choqué que Macky se présente’’

par pierre Dieme

Il n’a pas mis de gants pour asséner ses vérités a l’endroit de Macky Sall. Mary Tew Niane ancien ministre de l’enseignement supérieur, connu pour son franc parler a évoqué des questions brûlantes. Des urgences selon lui pour auxquelles il faut faire face.
Ousmane Sonko qui fait son Nemeku tour. Une campagne avant l’heure. Comment analyser le comportement des autorités ?

Je pense que cela nous ramène à la question de l’état de droit et du respect des citoyens. C’est naturel que Sonko fasse ses activités et aussi aller rencontrer les citoyens pour gagner des voix. Il faut de la sérénité dans l’espace politique et les garants de la sécurité sont ceux qui ont la force publique. Il faut de la sérénité du pouvoir comme l’opposition et qu’en 2024 soit un moment pour désigner une personne de manière transparente et que la paix soit pour ce pays.

Des autorités évoquent des défaut d’itinéraire, de risques de troubles etc. ?

Ce pays a l’avantage de connaître des élections depuis des années. Nous avons la culture des campagnes et précampagnes et des manifestations politiques. Nos forces de défense aussi. Il appartient au pouvoir politique de garder sa sérénité. Je dis que les résultats de juillet 2022 sont un appel fort et je considère que Macky ne l’a pas entendu car il ne réagit pas selon le sens de l’histoire. Il lui faut dise aux sénégalaise qu’il ne sera pas candidat et mettre fin aux supputations et à ce que tout le monde pense et à cette opacité de l’horizon 2024. C’est pour libérer beaucoup d’énergies dans son camp car il y’en qui veulent être candidat. Et c’est normal. Il va libérer l’opposition et les 53 % des électeurs. On doit mener des politiques productives dans ce pays s’il n’y pas une grande réforme. Ce pays a besoin de transformation et il faut rassembler et aller sereinement aux élections sans qu’il y participer. Ce sera une grande leçon et il sera le président qui va marquer l’histoire. Cette paix sociale est la continuité de la démocratie.

Vous déceler des signes que Macky veut être candidat dès lors qu’il veut 1million 500 milles cartes !

C’était l’appel pour les signatures pour avoir la majorité et c’est une communication politique des partis. C’est rien c’est naturelle et cela fait partir de la vie politique.

Il y a ce qu’on appelle le Sonkomania et le pouvoir répond par une sonkophibie. Est-il en train de perdre la main pour promouvoir la violences ?

Il y a un face-à-face entre le pouvoir et l’opposition qui se défend. L’enjeu de 2024 n’est pas la bas. Il est dans les problèmes que rencontrent les sénégalais. Il y a le retour de la cherté du coût de la vie, du loyer, au consommer local… Comme si c’est une redécouverte. Le vrai débat et qu’on doit instaurer dans la sérénité. Comment faire dans un délai de 5 ans pour manger l’essentiel de la production et pour notre population. Il faut produire assez de fruits et du fourage pour le bétail. Que l’on produise du lait pour éviter l’importation du lait en poudre et qui coûte cher. Ce type de débat que nous voulons que les forces politiques de tous bords entament la même chose et nous allons produire du pétrole et du gaz. Les ressources seront elle distribuées ou mis dans les budgets.. Il faut régler la question critique de l’agriculture et la question de l’eau.

A part les trois saisons de pluies les paysans ne travaillent plus. Avec le pétrole et le gaz on peut produire de l’engrais que nous sommes en train d’importer. Et en même temps produire cette tuyauterie pour acheminer de l’eau et faire des toiles en guise de serre comme au Maroc pour augmenter les rendements. Il faut ce débat économique et c’est valable pour le numérique. Les sénégalais ont cette facilité dans le secteur du numérique. Mais comment accompagner la culture de l’innovation et l’accompagnement. La technologie permet de jouer le rôle dans l’agriculture moderne et accompagner les jeunes. C’est le cas pour la pêche, l’agriculture, etc. Senghor avait lancé la Sicap et on annonce des chiffres d’accès à l’habitat mais en vain. Comment corriger les choses et comment planifier des programmes de 5 et 10 an et des tapages à longueur d’année. Les décideurs ne sont pas formés pour tenir la gouvernail et être capable de faire du contrôle évaluation. Il faut assumer le rôle et dans la durée. Il faut être inclusif. Depuis les indépendances tous les systèmes dont le pouvoir ils sont incapables de tenir un programme jusqu’au bout. Il faut une prise de conscience.

Par rapport à l’autosuffisance alimentaires d’aucuns pensent qu’il est bien possible d’y arriver. Que faut il faire pour ce régime ?

On avait commencé avec le Dr Pape Abdoulaye Seck avec les semences. On avait pensé à des semences certifiés. Mais depuis son départ on n’en parle plus. J’écoute les paysans qui ont peur des rendements faibles. L’ISRA est la et on a la recherche. Il faut le renforcer au mieux et la formation des jeunes depuis et massifier les capacités et développer l’agro- écologie. On a du phosphate, le Pétrole et le gaz et il faut hâter la pétrochimie. Dans le Delta il y a des espaces que l’on ne cultive pas et on refuse l’accaparement du foncier alors que les ménages ne cultivent pas à leur guise. La question du canal du Cayor doit être soulevée et récupérer l’eau. Il faut discuter avec la Mauritanie et on doit tout irriguer et à la fois développer l’agriculture. Il faut penser au point du goutte-à-goutte et l’élevage aussi. Les fruits aussi sont en manque pour la conservation du lait et il faut penser aussi à l’aquaculture et réensemencer les lacs et les fleuves. Il faut revoir les contrat que nous signons. J’ai mis en place l’UFR en sciences agronomiques quand j’étais Recteur. Un département en aquaculture et en sciences agronomiques alimentaires. Ces jeunes sont en train d’essemer avec des création de bassin etc. On ne peut pas régler des questions et des problèmes en 15 mois. C’est de communication politique. Il faut jeter les bases et ce n’est pas une réunion de concertation mais des choses sérieuses et un programme stratégique de 10 ans et un programme opérationnel de 5 ans et dire que les denrées par exemple sont disponibles à suffisance dans ce pays. Mais il y a des choses que l’on peut produire aussi.

Vous citez le cas de Pape Abdoulaye Seck. D’autres prennent exemple sur vous pour dire que Macky n’aime pas des gens qui font de bons résultats ?

Les sénégalais n’ont pas compris. Le choix des hommes et des femmes qui l’accompagnent lui revient. Notre souhait c’est que les gens qui ont l’expérience puissent aussi faire leur preuve. J’avais lancé la validation des acquis de l’expérience. Celui qui a fait de l’entreprenariat et qui est devenue un opérateur économique. C’est le cas de Mbagnick Diop votre patron. Ces gens ont inventé des rebots. Ce qui est important ce ne sont pas les diplômes aussi bien qu’ils soient importants mais le savoir faire. Il y a dans chaque fonction ses noblesses. C’est le cas des forces armées. Quand vous décidez de mettre un civil pas de problème. Mais quand vos mettez un soldat il faut aussi que ce dernier soit un gradé, un Militaire de haut rang. C’est valable pour l’enseignement supérieur. Vous pouvez mettre quelqu’un qui n’a rien à voir avec ce secteur. Mais le jour où vous mettez un enseignant chercheur, il doit être du grade du plus élevé. C’est-à-dire un professeur titulaire. Ça fait partie des dignitaires de fonction. Je pense que malheureusement le président a violé tout cela. On a tendance a voir qu’il a nommé des gens qui n’ont pas l’expérience et qui n’ont rien à voir avec le secteur qu’on leur a confié. Ce n’est pas une bonne chose pour notre pays car il est reconnu pour la qualité de ses ressources humaines et ceux qui ont en charge de redresser cela ce sont ceux qui seront élus en 2024 et il faut mettre en évidence l’expérience.

L’autre problème c’est le consommer local. Alors il n’y pas d’efforts aussi pour les céréales locales ?

Mais c’est comme le monstre du Loknest qui apparaît et disparaît. Car avec le consommer local depuis les plans d’ajustement structurels on avait obligé les gens à se rabattre sur les jus locaux. Cela avait permis leur industrialisation. Il faut dire qu’il y a pas de constance. La question c’est la question et quand on prêche quelques chose il faut en donner l’exemple. Du Président la République au Premier ministre à ses ministres, aux autorités de l’état ensuite aux hommes et femmes de culture, ce sont eux qui doivent porter cela. C’est là où la recherche est importante. Mais on peut avoir confiance à l’Ita qui peut nous faire du croissant. Avec un pain nouveau les autorités dans leur consommation les montrent et les consomment. Nos stylistes font des merveilles. Quand je prends l’avion pour aller vers le Mali et vers Cotonou mais c’est encourageant. En conseil des ministres on n’a pas la culture de ce que nous portons. Soit c’est un caftan, le costume etc. Alors si on permettait des habits africains ce serait bien. Dans les pays européens les gens sont relaxes. Il faut encourager ce secteur Dynamique et il faut des avancées avec des retombés économiques.

Un coup de fil entre Wade et Diouf. Peut-on dire qu’ils pensent à la marche du pays et influer les décideurs actuels ?

Ce qui est sûr c’est sûr qu’il ne manque pas de voir aussi la marche du pays. Ils ont une parole qui doit être entendue et ils ont un rôle historique. Ils peuvent penser en parlant au président mais aussi aux sénégalais pour la stabilité et la paix sociale pour aller vers des élections sans lui. Il passera la main et nous resterons un pays magnifique et nous aurons trois présidents qui vont vivre et vont conseiller le prochain président.

A vous entendre on a l’impression que vous êtes sûr que Macky ne va pas se présenter. Est-ce là ?

Je serai choqué qu’il se présente par ce que je pense qu’en 2016 lors du référendum, en 2017lors des législatives en décembre 2018, il a été clair net et précis en disant que ce mandat de 2022 est le dernier. Il l’a même écrit. Dans notre culture, nous croyons a la parole donnée. C’est la même chose chez les harl puular. Il a été élevé dans les traditions et il sait que l’honnêteté, est une question d’honneur malgré les laudateurs et les actes qu’il pose. Il y a eu deux vagues et on attend la vague des ministres et des institutions. Il y a eu des présomptions sur les actes qu’il pose et je pense que c’est un africain. Tout le monde le regarde et c’est le cas du Nigeria ou du Niger où les présidents préparent des élections sans y participer il ne doit pas faire moins en tant que président de l’Union africaine. C’est pourquoi mon espoir est qu’il doit rapidement lever cette ambiguïté et dire que moi Macky je ne sera pas candidat. S’il prend une décision autre, le peuple est la pour en tirer les conséquences et le sanctionner.

Il y a des institutions dont le Hcct qui un débat. A-t-il sa raison d’être dans un pays comme le nôtre ?

Déjà sur les Institutions, une autre j’ai une autre lecture. Pour l’assemblée nationale il faut revoir la loi électorale et les modalités d’élection. Il faut que les députés soient de ceux qui représentent le peuple et que cela amène des élections par circonscription. Dakar a 7 députés et donc il faut découper Dakar en 7 circonscriptions. Et dans chaque circonscription il y aura des députés. On saura que quand on va élire la personne qui sera connue des populations. Il faut une part de proportionnelle pour cette part de politique avec la question de la parité. Il y a le Hcct et il faut le fusionner avec le Cese. Il faut revoir le découpage de la diaspora et d’équilibre par rapport aux populations de chaque zone. Il faut aussi ce nouveau conseil avec plus de 60 membres. Et chaque département en aura un seul. Mais ils sont élus au suffrage universel au deuxième tour. Il sera une question d’équilibre et ce sera la voix des territoires et des économies. Il y a le haut conseil de la magistrature. C’est comme les instances. Le gouvernement est la pour entériner les décisions des pairs. Il doit être organisé par des magistrats et qui le président. Ce serait plus d’autonomie. Notre justice a besoin d’homme et de femmes intègres et avec une autonomie. Il faut une transparente et que les jeunes magistrats occupent les fonctions. Il est temps de laisser la place pour que d’autres exercent. La magistrature dont le Conseil constitutionnel, la Cour suprême etc. sont aussi des organes de contrôles dont la Cour des comptes et que le Procureur puisse agir sans qu’il ait les mains liées.

Des chiffres ont été publiés par Petrosen Holding sur les parts du Sénégal relatives au Pétrole et au gaz. Vous confirmez ces chiffres ?

J’entends souvent d’aucuns parler des parts du Sénégal le Pétrole et le Gaz telle que c’est signé dans les contrats. Je pense qu’il y a beaucoup d’erreurs. Ces contrats la les gens ne voient que la part de Petrosen dans le capital e la société qui explore GTA etc. Il y a l’autre partie aussi. Sur 100 barils il y a une partie qui peut arriver de trente ay cinquante barils suivant la quantité de production que le Sénégal a, indépendamment de sa participation au niveau du capital. Beaucoup de gens ne comprennent pas et c’est la partie la plus importante . Une fois producteur, nous serons capables de diminuer le prix de l’essence car le carburant participé a la production d’énergie. Il est essentiel que nous puissions discuter sans insulter et invectives. Il faut aller plus loin dans la transparence et que les technicien et ingénieurs puissent venir dans les médias et expliquer ce qui se passe. Les attentes sont là et c’est important pour la classe politique de bien comprendre.

La violences en Guinée au Tchad aujourd’hui avec les militaires c’est du surplace en Afrique ?

J’ai mal au cœur car des morts aussi personnes n’en veut. Et c’est dommage que pour des questions de respect d’engagement avec la transition qu’on décide de replonger. C’est une question de 3ieme mandat. Il lui faut un discours fort et les coups d’État doivent disparaître et qu’il y ait la paix. Il a un rôle de calmer le jeu mais c’est dommage car la bataille pour la démocratie et la justice sociale restent fondamentales pour le pays.

Êtes vous dans l’opposition et la majorité ?

Je suis avec le quart de la population électorale et je veux être dans le 100% sénégalais. Il faut des débats aussi pour les populations.

MOMAR CISSE

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