Mamadou Lamine Thiam et ses collègues après s’être démarqués des orientations du projet de budget 2023 ont exigé la déclaration préalable de politique générale du Premier ministre avant l’examen du projet de budget 2023
Le groupe parlementaire « Liberté, démocratie et changement » de la coalition Wallu Sénégal fait planer le doute sur la prochaine session budgétaire dont le démarrage est prévu le mardi 25 octobre prochain. En effet, dans une déclaration rendue publique hier, vendredi 21 octobre, Mamadou Lamine Thiam et ses collègues après s’être démarqués des orientations du projet de budget 2023 ont exigé la déclaration préalable de politique générale du Premier ministre avant l’examen du projet de budget 2023.
Va-t-on vers un blocage du projet de budget 2023 déposé par le gouvernement du Premier ministre, Amadou Ba, à l’Assemblée nationale? En effet, alors que le démarrage de la session budgétaire est prévu le mardi 25 octobre 2022, le groupe parlementaire « Libertes, democratie et changement » de la coalition Wallu a sorti hier, vendredi 21 octobre, une déclaration pour se démarquer des orientations de ce projet de loi de finance initiale 2023.
Dans ce texte rendu public à la suite de son séminaire organisé le mercredi 19 octobre dernier « pour analyser et passer en revue le projet de budget 2023 », le groupe parlementaire « Libertes, democratie et changement », dit constater « avec stupeur que le projet de loi de finance 2023 du gouvernent du Premier ministre Amadou Ba n’a aucune intention d’abréger les souffrances des Sénégalais ». « Le budget 2023 ne fera qu’accélérer la dégradation de la situation économique et sociale de notre pays en plongeant un peu plus dans la précarité et la pauvreté des millions de Sénégalais », dénoncent les responsables du groupe parlementaires des libéraux.
Selon eux, aucune mesure pertinente n’est envisagée pour s’attaquer à l’augmentation fulgurante des prix des denrées de première nécessité, renforcer le pouvoir d’achat des ménages, s’attaquer au prix insoutenables des loyers, mettre fins aux coupures d’eau, et payer les arriérés de l’État dus aux entreprises et opérateurs économiques ».
Loin de s’en tenir là, le groupe parlementaire « Libertes, democratie et changement » déplore également dans ce projet de budget 2023 l’absence de mesures allant dans le sens de régler définitivement les crises qui secouent les secteurs de l’éducation et de la santé, ou encore de soulager les paysans victimes de l’échec des dernières campagnes agricoles, ou encore lutter contre le chômage endémique des jeunes et efficacement contre les inondations. « Annoncer un budget de 6 400 milliards de F.CFA n’a aucun sens si les objectifs dudit budget ne sont pas alignés avec les attentes légitimes des populations », martèlent encore Mamadou Lamine Thiam, président dudit groupe parlementaire et ses collègues.
« IL NE DOIT PAS Y AVOIR D’EXAMEN ET DE VOTE DU BUDGET SANS AU PRÉALABLE LA DÉCLARATION DE POLITIQUE GÉNÉRALE DU PREMIER MINISTRE AMADOU BA».
Dans ce texte, le groupe parlementaire Libertés, Démocratie et Changement ne s’est pas seulement limité à étaler son désaccord des orientations de ce projet de loi de finance initiale 2023 du gouvernement du Premier ministre, Amadou Ba. Et pour cause, Mamadou Lamine Thiam et ses collègues se sont également ouvertement attaqués au Premier ministre Amadou Ba qui, selon eux a décidé de fuir ses responsabilités d’homme d’Etat en refusant de se présenter à l’Assemblée nationale avant l’examen du projet de budget 2023, comme l’y engage d’ailleurs la Constitution en son article 55. « Compte tenu de la crise économique sans précédent qui frappe le Sénégal et à l’instar du Premier ministre français actuel, il aurait dû se présenter à l’Assemblée nationale avant l’examen du projet de budget 2023. L’objectif étant, clairement, de définir les orientations économiques et sociales du gouvernement issu des dernières élections législatives et sur lesquelles doivent obligatoirement s’adosser la loi de finances 2023 », souligne le groupe parlement des libéraux avant de déplorer. « Le Chef du gouvernement a, soigneusement, fait programmer sa déclaration de politique générale au mois de décembre après le vote du budget. Ce comportement antirépublicain démontre un manque de considération totale pour les institutions de la République et plus particulièrement pour l’Assemblée Nationale, de respect pour le peuple sénégalais et pour les bailleurs de fonds . Compte tenu de la crise économique sans précédent qui frappe le Sénégal et à l’instar du Premier ministre français actuel, il aurait dû se présenter à l’Assemblée nationale avant l’examen du projet de budget 2023 ».
Ainsi, exigeant du Premier ministre, Amadou Ba « de se présenter sans délai à l’Assemblée nationale avant l’ouverture du débat sur le budget », Mamadou Lamine Thiam et ses collègues demandent au Président Macky Sall d’instruire son Premier ministre afin que ce dernier assume ses responsabilités devant notre charte fondamentale et devant la nation sénégalaise. Car, prévient encore le groupe parlementaire Libertés, Démocratie et Changement, il ne doit pas y avoir d’examen et de vote du budget sans au préalable la déclaration de politique générale du Premier ministre Amadou Ba.
Nando Cabral GOMIS