Le problème de nos gouvernants, c’est d’avoir raté la souveraineté alimentaire, médicale, monétaire, etc. Mais nous ne les avons pas aidés non plus. D’autant que moins de 600 000 Sénégalais participent à l’effort nationale de contribution fiscale
Vous me direz que je suis trop cinoche, je vous répondrai que c’est à la mode. Jadis, métropole internationale, devenue depuis un village ambulant de souks à friperie, Dakar étrenne enfin des salles de cinéma dignes de ce nom.
Avec comme toujours, des capitaux venant de chez babtou. Et comme toujours, il se trouverait des nationalistes qui auront redire, même s’ils savent, que nos nationaux, éternels rentiers de l’immobilier, n’auraient pas investi un franc dans le cinéma.
L’industrie cinématographique, une vue de l’esprit chez oncle Doudou. Il suffit de parler de rebelle par exemple, pour que le pays implose de chasteté. Comme s’il s’agissait de ça. On me dira que le féminicide n’existe pas chez nous. Que nous sommes trop pieux, pour tomber dans les affres du désir obsessif du contrôle.
Mais revenons à nos cuisses, pardon à nos ailes, dont la trace se fait et se fera encore plus rare, dans nos bols déjà dépourvus de Yaboye.
Pauvre Yaye Awa ! Non contente d’essuyer les taloches de Mame Goor, jaloux comme pas deux Mbaye Sy Ndiaye, elle devra en plus faire des merveilles, avec la misérable poche du kilifa.
Chacun ses problèmes. Le nôtre ou plutôt de nos politiques, nos gouvernants, est d’avoir raté la souveraineté alimentaire, médicale, monétaire, etc.
Nous ne les avons pas aidés aussi.
Quand moins de 600 000 Sénégalais participent à l’effort nationale de contribution fiscale, quand d’autres, refusent l’exploitation des terres de leurs ancêtres, laissées pendant des siècles à l’Etat sauvage, on se dit qu’il faut être Sénégalais pour rater le rendez-vous de la richesse.
Les baux appartenant à l’Etat, qui plus est, collecte des taxes au détour des activités agro-alimentaires. Je ne vois pas où est le problème, si les choses sont bien expliquées, bien faites et surtout respectueuses des promesses.
Sur le plan social, en respectant les droits des travailleurs, en payant des impôts en bonne et due forme.
Mais pour cela, il faudrait au préalable que la parole donnée en politique soit respectée et suivie d’effet. De ce point de vue, le discours véhément de nos leaders politiques, particulièrement du côté du Macky, nous prend pour des poules.
L’humilité, l’élégance sont passées de mode chez eux. Le Macky ne s’y trompe d’ailleurs pas en leur faisant la leçon. Du coaching en règle.
Comment ne pas s’attendre à ce que l’Assemblée nationale ne se transforme pas en xawaree, lors du vote du projet de loi de finance pour 2023.
Ca partira en vrille, surtout lorsqu’il s’agira de statuer sur le budget de la présidence.
Pour une fois, les débats vaudront le détour à Soweto.
Mais d’ici là, rien ne nous dit que le yaasa guinar sera sur ma table dimanche. Face à la télé. Devant mes yeux rivés sur la Premier League et la Bundesliga.
Franchement un poulet à 3500 ou 4000 francs, c’est abusé. Ne me dites surtout pas de prendre à la place du pigeon. Nous le sommes devenus, dégustés á l’apéro APR et à la sauce russo-ukrainienne. Bissimilay Jam !
PAR CHARLES FAYE