Implantés à Ouakam et à Rufisque, les Éléments français au Sénégal (EFS), communément appelés soldats français au Sénégal, fort de quelques centaines de militaires et civils repartis dans les Armées de Terre, de l’Air et Marine, direction et services, interviennent dans toute l’Afrique de l’Ouest, où ils conduisent des Partenariats militaires opérationnels (PMO) au profit des Armées du Sénégal et de la sous-région. Pour mieux se faire connaître par la population sénégalaise, l’Armée française s’est entretenue hier, jeudi 13 octobre, avec des journalistes dans sa base sise à Ouakam, en présence du Général de Brigade, Étienne du Peyroux, Commandant des Éléments français au Sénégal et des Forces françaises en Côte d’Ivoire.
L ‘Armée française compte briser le mythe qui entoure son implantation au Sénégal. Pour ce faire, elle a organisé hier, jeudi 13 octobre, une séance de questions-réponses avec des journalistes au quartier Colonel Geille, base militaire française située à Ouakam, en présence du Général de Brigade Étienne du Peyroux, Commandant des Éléments français au Sénégal et des Forces françaises en Côte d’Ivoire. Basés à Ouakam et à Rufisque, les Éléments français au Sénégal (EFS), communément appelés soldats français au Sénégal, fort de quelques centaines de militaires et civils repartis dans les trois Armées (Armée de Terre, Armée de l’Air et Marine, Ndlr), direction et services, interviennent dans toute l’Afrique de l’Ouest où ils conduisent des Partenariats militaires opérationnels (PMO) au profit des Armées du Sénégal et de la sousrégion. En application des accords de défense signés entre la France et le Sénégal en 2012, à Dakar, les EFS accueillent les bâtiments de guerre, les avions de combat et les troupes françaises ou alliés en transit. Ils contribuent à l’entraînement et à la formation de leurs partenaires sénégalais des trois Armées.
Le partenariat avec les Forces Armées sénégalaises est «particulièrement dense» et «vertueux» et représente près de 30% des entraînements conjoints auxquels participent les EFS. Ces derniers, rapporte un document, travaillent également avec des unités en pointe, comme les Forces spéciales mer sénégalaises, pour s’entraîner à des savoir-faire très spécifiques, comme les assauts de vive force sur des bâtiments maritimes ou l’emploi des tireurs d’élite. Les EFS assurent la mission de recherche et de sauvegarde audessus de l’Atlantique et du Sahara, maintiennent le parc de véhicules et d’équipements destinés à la Force africaine en attente.
Par ailleurs, dans le cadre des PMO, les militaires français au Sénégal forment les Armées de la sous-région dans toutes leurs composantes – Etat-major, unités de combat, appuis, unités spécialisées, unités de soutien – mais aussi sur le plan technique – lutte incendie, instruction au tir de combat et au guidage aérien, équipe de passerelle des diverses marines, action de l’État en mer… Ils préparent également les unités africaines destinés à être projetés dans le cadre de la Force conjointe du G5 Sahel, des Missions de maintien de la paix ordonnées par l’Organisation des Nations unies (ONU), la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ou l’Union africaine (UA).
UN ACTEUR ÉCONOMIQUE
Les EFS, ce n’est pas uniquement que des actions et partenariats militaires ! L’Armée français se veut également un acteur économique important au Sénégal. Selon elle, les militaires français implantés Sénégal investissent chaque année environ 15 à 25 milliards de francs CFA dans le tissu économique du local, en fonctionnement et travaux d’infrastructures. Ces soldats et leurs familles sont estimés autour de 1 250 consommateurs.
PAPA MOUSSA CAMARA