Assemblée nationale : Une session , quatre dossiers chauds face aux députés

par pierre Dieme

Les députés à l’Assemblée nationale auront du pain sur la planche aujourd’hui avec quatre dossiers sur la table. Ce vendredi, les nouveaux députés vont maintenant entrer dans la 14e législature avec l’ouverture, de la session unique parlementaire. La source indique que cette journée risque d’être longue pour les députés.
Les choses sérieuses commencent à l’Assemblée nationale. Après le choix du président et l’installation du bureau, les nouveaux députés vont entrer de plain-pied dans la 14e législature avec l’ouverture, ce vendredi, de la session unique parlementaire. Tout au début, les parlementaires vont procéder au vote du budget de l’année 2022 – 2023 constituant le sujet prioritaire cette session inaugurale. La Constitution consacre 60 jours à ce thème avec la possibilité de rallonger les délais.

Le gouvernement peut s’attendre à tout car avec ce rééquilibrage des forces au Parlement, ça ne sera pas chose facile pour la 14e législature. Et la source note des risques de blocage. Et si cela arrive , Ousmane Sonko de Yewwi Askan Wi, avait prévenu que lui et ses collègues éplucherons le budget que Macky Sall va déposer sur la tab le de l’Assemblée nationale pour nous assurer qu’il est bien dans l’intérêt du Sénégal. Sinon, on lui retournera le budget en seconde lecture conclut -il.

Ensuite, le sujet fort, l’éventualité de présenter à l’Assemblée nationale un projet de loi d’amnistie qui profiterait, notamment, à Khalifa Sall et Karim Wade. «Jusqu’ici on n’est pas fixé sur le fait que ce sera une loi d’amnistie ou une révision du Code électoral. Le gouvernement n’a donné aucune indication», souligne l’ancien député Alioune Souaré. En tout cas, si le sujet doit être débattu à l’Assemblée nationale, ce ne sera pas avant la fin des plénières sur le budget, prévue dans la première semaine de décembre. Les députés pourraient être amenés à se pencher en plus sur la situation de Mimi Touré. L’ancienne Première ministre a pris ses distances avec le groupe Benno Bokk Yakaar et fait part au président de l’Assemblée nationale de sa décision de devenir député non-inscrit. La coalition présidentielle, considérant qu’elle a démissionné de ses rangs, voudrait récupérer son siège. Mais c’est chose impossible d’après Alioune Souaré.

Quatrième sujet brûlant : le projet de proposition de loi de Mimi Touré limitant l’exercice de fonctions et responsabilités dans les institutions de la République en rapport avec l’existence de liens familiaux avec le président de la République. Alioune Souaré croit savoir que ce texte risque d’être déclaré irrecevable. Même si, s’empresse de préciser l’ancien député, la proposition devra être examinée obligatoirement au cours de la session qui s’ouvre ce vendredi et sera bouclé en juin prochain, ou au plus tard, lors de la prochaine.

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