«Les limites du texte enfreignent notre action»

par pierre Dieme

Dans le cadre de la mise en œuvre de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption 2020-2024, la présidente de l’Ofnac, Seynabou Ndiaye Diakhaté, a fait savoir que les limites du texte compromettaient sérieusement son action

Réagissant à l’interpellation de la Société civile qu’elle recevait hier mercredi, dans le cadre de la mise en œuvre de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption 2020-2024, la présidente de l’Ofnac, Seynabou Ndiaye Diakhaté, a fait savoir que les limites du texte compromettaient sérieusement son action.

« L’Ofnac a enregistré beaucoup de déclarations d’entrée comme de sortie, mais les limites sont dans le texte », a-t-elle fait savoir avant d’ajouter : « Ce sont les textes qui nous régissent. Et sous ce rapport, on ne peut transgresser ».

Et de poursuivre : « l’Ofnac l’a bien compris au point d’avoir initié des ateliers dans ces locaux pour déceler les limites et faire de nouvelles propositions aux fins d’une meilleure prise en charge des récriminations dont -il fait objet ». Ces insuffisances, a fait savoir la présidente « nous ont amené à réfléchir pendant longtemps pour voir comment réadapter les textes pour plus d’efficacité. Et ce travail a été fait, et le document est dans le circuit normal pour une meilleure prise en charge de la déclaration de patrimoine ».

Qui plus est, relève-t-elle, « Il y a beaucoup de défis à relever, beaucoup de contraintes, et également beaucoup de limites à relever. Et ce sont ces mêmes limites que nous rencontrons en ce qui concerne les rapports lorsque nous les produisons ».

Et sur ce point, elle précisera que « l’Ofnac élabore deux types de rapports. Celui d’enquête qui relève des plaintes et investigations menées. Et ces rapports sont directement transmis au maître des poursuites (procureur). Parce que dans ces rapports nous relevons des présomptions de corruption ou des faits assimilés ».

Dans ce cas précis, détaille-t-elle encore « c’est le procureur de juger de l’opportunité ou pas. Le deuxième rapport retrace toutes les activités que nous avons menées durant toute l’année. Et celui-ci est remis en premier au président de la République avant même d’être publié. Dans ledit rapport, de manière succincte, il est fait état du premier rapport transmis au procureur ».

La patronne de l’Ofnac rencontrait la société civile avec Afrikajom, Afao/Wawa, Amnesty international Sénégal, Legs-Africa, Ong 3D, Raddho, Rctb, Pfane.

Jean Pierre MALOU 

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