Le conseil des ministres a adopté le projet de budget de l’année 2023. Celui-ci se chiffre à plus de 6400 milliards de francs Cfa. L’Assemblée nationale n’a pas encore été convoquée convoquée pour se pencher sur ledit projet de budget. Mais, le député Mamadou Lamine Diallo, l’attend de pied ferme.
«Il y a deux points qu’on ne peut pas occulter. La dette et notamment les eurobonds. Le gouvernement devra nous dire quel est le montant exact du service de la dette? Quelle est la part des eurobonds et quel est le montant des arriérés intérieurs baptisés obligations impayées», précise le député.
Le président du mouvement Tekki veut aussi savoir comment se fera le partage de la production des hydrocarbures entre l’Etat et les compagnies étrangères. «Par exemple, pour le gaz naturel, combien BP reçoit par an ? Combien Kosmos reçoit par an ? A comparer avec ce que l’Etat reçoit par an ? Qui commercialise la part de pétrole et de gaz naturel du Sénégal ? Dans quel pays ? Et la SAR? Quelles sont les banques impliquées ?», indique-t-il. Ce sont là, de son avis, quelques questions pour nourrir un débat qui ne fait que commencer. Car pour lui, «Cette année est décisive pour éviter la malédiction du pétrole à notre pays».
À propos du Budget, l’Etat du Sénégal y comptabilise déjà les recettes tirées de l’exploitation du pétrole et du gaz naturel. Et pour M. Diallo, le président Macky Sall veut orienter le débat sur les dépenses dites sociales, salaires, subventions multiformes «pour imposer sa troisième candidature et distribuer de l’argent en cette période de cherté de la vie est un moyen de se faire accepter.» Donc, il n’y a rien, de nouveau
Youssouf SANE