Le dimanche 9 octobre dernier, après l’annonce du 7eme décès enregistré suite à l’explosion de la chaudière de la STAR, on a vu le chef de l’Etat avec son épouse dans la banlieue dakaroise avec des militants de son parti, l’Apr qui l’invitaient à briguer
D’une personne tuée et neuf autres blessées dénombrées après l’explosion de la chaudière de la Société de transformation agro-alimentaire raffinée (STAR), survenue le mardi 4 octobre, le bilan de ce grave accident s’est considérablement alourdi ces derniers jours.
En moins d’une semaine, on est passé à sept victimes le dimanche 9 octobre dernier. Seulement, malgré ce lourd bilan, on note une timide réaction des autorités. Seul le ministre du Développement communautaire, de l’Équité sociale et territoriale, Samba Ndiobène Ka, s’était rendu le jour du sinistre à Diourbel pour s’enquérir de l’état de santé des blessés internés à l’hôpital Heinrich Lübke mais aussi sur le site de la société Star où il a promis aux promoteurs et responsables de l’usine un appui de l’Etat avant d’annoncer l’ouverture d’une enquête pour situer les responsabilités et élucider les causes du sinistre.
Depuis lors, aucune autre réaction publique, pas même du Premier ministre Amadou Ba où des membres de son équipe gouvernementale sur ce sinistre qui a occasionné la mort de six journaliers qui étaient rémunérés 3000 francs/jour et un vigile. Le président de la République qui est pourtant très prompt à partager dans les réseaux sociaux des messages d’hommage et de condoléances quand il s’agit de drame touchant des célébrités nationales ou étrangères s’est enfermé dans un silence assourdissant sur ce drame. Aucun message partagé sur sa page Facebook ou son compte tweeter.
Pourtant, le dimanche 9 octobre dernier, quelques heures seulement après la triste nouvelle relative au septième décès enregistré à l’hôpital Heinrich Lubke de Diourbel, on a vu le chef de l’Etat s’adonner avec son épouse à une mise en scène dans la banlieue dakaroise avec des militants de son parti, l’Alliance pour la République (Apr) qui l’invitaient à briguer une 3ème candidature. Il faut juste souligner que ce n’est pas une première fois que le chef de l’Etat reste silencieux sur des drames qui touchent des Sénégalais lambda.
Le chef de l’Etat s’était illustré par son silence le 5 août dernier après le grave accident de la circulation survenu à hauteur de Ndioudiouf, village situé à la périphérie de Fatick impliquant un bus transportant des enfants d’une école de football et qui a fait 4 morts et plus de 60 blessés. Au mois d’avril dernier, le chef de l’Etat s’était également emmuré dans un silence notoire après le double accident de la circulation en moins d’une heure sur l’axe Tataguine Fatick et qui a fait sept morts.
Nando Cabral GOMIS