Avec les derniers événements de Ouagadougou, on y voit plus clair. Les jeunes africains acceptent de moins en moins l’ingérence de la France dans les affaires internes de leurs pays.
Si les dirigeants africains ne peuvent pas rationnellement gérer leur relation monogamique avec l’ancienne puissance coloniale. Eh bien, ils devront en payer le prix. Assumer et assumer. .
A des gouvernements de « fratrie ou de bons copains, les jeunes africains préfèrent maintenant des commandos d’élite de la croissance économique et de la sécurité.
Par conséquent, la France doit tout de suite savoir qu’elle a perdu « son » Afrique, celle où, de Dakar à Libreville en passant par Djibouti, N’Djamena, Brazzaville et Antananarivo, elle aimait à penser qu’elle était aimée.
À présent, c’est fini. Excepté quelques îlots de résistance que dirigent des « rescapés de la France-Afrique » la France se voit souvent obligée de rapatrier ses ressortissants. Parfois sous les huées des foules en liesse, parfois sous le crépitement des armes
Ailleurs, elle est déjà partie en catimini, à la fin de la guerre froide, quand l’Afrique a été abandonnée à son sort, avec un effondrement de l’Etat, des guerres incessantes, des maladies, une aide amputée, des coopérants retirés….etc.
Seule l’armée française est restée enfermée dans ses bases, garde prétorienne de régimes indéfendables.
Après avoir été pendant plus de quarante ans le « gendarme de l’Afrique », la France s’est recyclée en « gardien de la paix ». De plus en plus souvent, les Etats-Unis, la Chine et la Russie dament le pion à une « vieille » France gênée aux entournures par ses différents scandales.
Cette ère est donc finie, bien finie et chaque jour qui passe, nous éloignera des décisions prises depuis le perron de l’Élysée.
Sébé