Sous la pression d’une partie de l’armée, et après 48 heures de confusion, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba s’est finalement résolu à démissionner de ses fonctions de président de la transition, ce dimanche 2 octobre au matin. Selon nos informations, le document a été signé en début de matinée, à 9h heure locale, à la base aérienne de Ouagadougou. Une annonce officielle doit maintenant être faite dans les minutes qui viennent.
Le tombeur de Roch Marc Christian Kaboré soupçonné d’être retranché dans une base militaire française en vue de mener une contre-offensive contre les militaires putschistes, était monté au créneau pour appeler un démenti formel. Le lieutenant-colonel arrivé au pouvoir après un coup d’État militaire en janvier 2022 a appelé le Capitaine Traoré et « compagnie » à revenir à la raison pour éviter « une guerre fratricide » dont le Burkina Faso n’a pas besoin dans ce contexte.
JA indique l’intervention des hommes religieux et représentant du Mogho Naba à travers des négociations devant aboutir à un compromis entre les deux hommes n’ont finalement pas donné les résultats escomptés.
Un peu plus tôt dans la journée, l’État-major des armées burkinabès avait ouvertement pris position en faveur du chef de l’ Etat contesté, mais la situation va vite pendre une novelle tournure. Une grande partie de l’armée burkinabè s’est en effet rangée du côté du capitaine putschiste Ibrahim Traoré et de ses hommes de l’unité Cobra. Ce qui a vite fait de faire pencher la balance en sa faveur. Une situation qui ne laisse d’autres choix au Lieutenat-colonel Damiba Sandaogo que d’accepter sa défaite.