Situation confuse au Burkina

par pierre Dieme

Des tirs ont été entendus tôt ce vendredi matin dans le quartier de la présidence et du QG de la junte militaire. Plusieurs axes de la capitale sont également bloqués par des militaires tandis que le signal de la chaîne de télévision publique est coupé

Des tirs ont été entendus tôt ce vendredi matin dans le quartier de la présidence burkinabè et du QG de la junte militaire, à Ouagadougou. Plusieurs axes de la capitale sont également bloqués par des militaires tandis que le signal de la Radiodiffusion Télévision du Burkina (RTB) est coupé depuis plusieurs heures.

8H50 TU. Certaines écoles resteront fermées, selon Burkina 24

Si certains commerces ont décidé d’ouvrir malgré les incidents, des responsables d’écoles ont choisi de maintenir les grilles de leurs établissements fermées, selon Burkina 24. « Ordre a été donné à des élèves de rester à la maison« , précise le média.

8H45 TU. Les première images de la capitale, quadrillée par les militaires

8H30 TU. Un pays dirigé par les militaires mais miné par les attaques djihadistes

Le Burkina Faso est dirigé par une junte militaire depuis fin janvier 2022, arrivée au pouvoir lors d’un coup d’Etat. Ce putsch, qui avait renversé le président élu Roch Marc Christian Kaboré, avait démarré par des mutineries dans plusieurs casernes du pays.

L’homme fort de cette junte, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, avait promis de faire de la sécurité sa priorité, dans ce pays miné depuis des années par des attaques djihadistes. Mais la situation ne s’est pas améliorée et les attaques meurtrières se sont poursuivies. Cette semaine encore un convoi qui devait ravitailler en vivres la ville de Djibo (Nord) a été attaqué par des djihadistes présumés. 11 soldats sont morts, 28 personnes ont été blessées et 50 civils portés disparus.

Plusieurs villes du nord sont même désormais soumises à un blocus des djihadistes qui font sauter des ponts à la dynamite et attaquent les convois de ravitaillement qui circulent dans la zone. D’autres attaques ont particulièrement marqué l’opinion publique, comme le massacre de Seytenga (Bord) en juin dernier où 86 civils avaient été tués. Et début septembre, un autre convoi de ravitaillement avait sauté sur un engin explosif improvisé, provoquant la mort de 35 civils, dont de nombreux enfants.

Depuis 2015, les attaques récurrentes de mouvements armés affiliés à Al-Qaïda et au groupe État islamique, principalement dans le nord et l’est du pays, ont fait des milliers de morts et provoqué le déplacement de quelque deux millions de personnes.
Depuis l’an dernier, le Burkina Faso est devenu l’épicentre des violences dans le Sahel, avec plus d’attaques meurtrières qu’au Mali ou au Niger en 2021. Plus de 40% du territoire est hors du contrôle de l’Etat, selon des chiffres officiels.

8H TU. Le signal de la Radiodiffusion Télévision du Burkina (RTB) est coupé

7H55 TU. Des tirs entendus dans le quartier de la présidence à Ougadougou

Des tirs ont été entendus tôt vendredi matin, vers 4H30 TU, à Ouagadougou dans le quartier de Ouaga 2000, abritant la présidence et le QG de la junte militaire qui a pris le pouvoir lors d’un putsch en janvier dernier. Plusieurs axes de la capitale burkinabè étaient aussi bloqués ce vendredi matin par des militaires. Ils étaient déployés sur les principaux carrefours de la ville mais aussi devant le siège de la télévision nationale.

AFP

You may also like

Web TV

Articles récentes

@2024 – tous droit réserver.