L’anilmus necandi d’un goujat de la presse envers l’opposant Ousmane Sonko

par pierre Dieme

  

   « C’est l’ignorance qui propage la haine.

Lors de la séance inaugurale d’installation de la quatorzième législature, tous les honorables députés nouvellement élus se sont drapés dans leurs plus atours pour magnifier l’événement, un vrai événement de vie pour chacun d’entre eux. Une cérémonie doublement historique par rapport d’une part, à leur parcours politique individuel consacré par leur présence au sein de l’hémicycle et d’autre part, par la gravité de leurs nouvelles fonctions de représentants du peuple qui attend d’eux une véritable rupture paradigmatique dans la gestion et les activités parlementaires.

Aussi, compte bien tenu de la solennité du moment et de l’importance du jour, les nouveaux élus se sont habillés selon leurs traditions, leurs cultures, leurs sensibilités, leurs codes vestimentaires pour marquer leur présence en laissant une empreinte iconographique, une image que l’histoire retiendra. C’est ainsi que l’honorable député Alphonse Mané Sambou, dans la pure tradition vestimentaire de son terroir et de ses valeurs culturelles, a cru devoir porter la tenue qui seyait pour la circonstance.  Au-delà de toute autre considération, l’accoutrement du député Alphone Sambou véhiculait un double message; d’abord a ses mandats pour leur dire qu’il saura les représenter dignement et que jamais il ne reniera ses engagements et ensuite aux autres citoyens de la République pour leur dire que malgré leurs diversités et leurs différences, ils appartiennent à la même nation une et indivisible et sont unis et liés dans une même république dont la devise « Un peuple Un but Une foi » constitue le socle fédérateur, l’élément d’osmose.

Malheureusement, obnubilé par une haine viscérale, profonde et incompressible à l’encontre du leader du Pastef, en l’occurrence Ousmane Sonko, un patron de presse, pseudo journaliste, a cru devoir trouver dans l’habillement du député Alphonse Mané Sambou une preuve manifeste de la présence de la rébellion au sein de l’hémicycle. Faisant un rapprochement très hasardeux entre la coiffe du député Alphonse Sambou et celle, a l’identique, que portait l’Abbé Diamacoune, notre méchant et ignorant pseudo journaliste a vite fait d’assimiler le nouveau député a un rebelle, membre du MFDC. Il a cru tout naïvement que la coiffe du député Sambou était un signe distinctif, symbolique et d’appartenance au mouvement irrédentiste.

Notre fameux patron de presse a ainsi étalé toute son ignorance en ne sachant pas que la tenue du député Alphonse Sambou est une tenue traditionnelle de certaines contrées de la Casamance et portée uniquement qu’a certaines occasions. Il aurait dû faire un minimum de recherches par mesure de précaution, une faute professionnelle impardonnable a ce niveau de responsabilité. Et, ça prétend être un grand journaliste. IL est dit que ce monsieur a l’oreille du Président de la République; des lors, on pourrait comprendre les nombreux errements, les multiples décisions inappropriées et les fréquentes sorties de piste du Chef de l’Erat. Certaines sources auxquelles on peut accorder une forte présomption de fiabilité et un indice élevé de crédibilité affirment qu’il serait expert dans l’usage de certaines formes de menaces à la lisière du chantage.

Ce gus, dont le teint d’un noir anthracite serait dû à sa tendance maladive a l’affabulation et sa propension pathologique au mensonge, a finalement reconnu sa méprise pour, toute honte bue et tout penaud, venir à résipiscence. Il nourrit a l’encontre du leader du Pastef une haine féroce, viscérale et très profonde. Toutes les occasions sont bonnes pour vouer et trainer aux gémonies l’opposant Ousmane Sonko jusqu’aux tréfonds de ses tripes et boyaux.

 Il n’est d’ailleurs le seul à verser sa bile sur Ousmane Sonko; d’autres hommes de presse prennent un malin plaisir à déverser toutes sortes insanités sur le leader du Pastef qui devient ainsi leur souffre-douleur et leur tête de Turc. Ces énergumènes s’y emploient non point par convictions réelles, mais tout simplement pour préserver les subsides, les financements et les libéralités reçus de la part des pontes du régime. Nous sommes au Sénégal un tout petit pays dont la superficie a une dimension ypsilonienne ou, certes, tout ne se dit pas, mais où tout se sait, notamment la vie dissolue, les vices hideux et immoraux ainsi que les graves écarts de conduite de certaines autorités à l’apparence respectable et très souvent trompeuse cache la pire des crapules.

  Plus grave, l’Animus necandi de notre patron de presse envers l’opposant le plus irréductible du régime de Macky Sall, l’a conduit abusivement à une stigmatisation de tous les Casamançais qu’il semble assimiler a des rebelles; des rebelles qu’il voit partout et qui, apparemment, l’assaillent dans ses pires cauchemars. Ce triste individu est coutumier des faits, un habitué de la calomnie et des déclarations incendiaires. N’est ce pas lui qui a osé déclarer avec aplomb avoir vu, lors des malheureux et tristes événements de mars2021, des dizaines de rebelles descendre de bus en provenance de Ziguinchor pour participer aux manifestations. Ces mêmes rebelles seraient retournés en Casamance par les mêmes moyens et mêmes chemins et ce, au nez et à la barbe de nos forces de défense et de sécurité qui en prennent pour leurs grades, parce que considérées comme des flemmards et des pantouflards sans aucune vigilance; des photos seraient en sa possession pour étayer ses accusations. Hélas, le Procureur n’a pas jugé utile d’enquêter.

Le principal responsable de cette campagne sordide de stigmatisation des populations de la Casamance n’est personne d’autre que le Président de la République, son Excellence Macky Sall qui, lors de la campagne électorale de 2019, leur avait clairement dit et fait comprendre que si elles voulaient intégrer le Sénégal et bénéficier des investissements publics de développement, elles n’avaient qu’une seule chose à faire, c’est de voter pour lui. N’était-ce pas une manière cavalière, irrespectueuse et désobligeante de leur dire que vous que vous n’êtes pas des citoyens a part entière mais des citoyens a part; certains avaient assimilé cette sortie malencontreuse du Président de la République a un subtil et vil chantage. Des lors, ce n’est donc pas surprenant ni étonnant de voir « Noiraud » se référer à ce discours pour se livrer à son jeu favori qui est de stigmatiser tout ce qui touche de près ou de loin à la Casamance.

Il y a des valeurs inamissibles chez les Casamançais; le respect des anciens et de la tradition, l’ancrage dans la culture, le retour permanent au terroir pour se ressourcer, la fierté de ses origines, le culte de la famille élargie et de la fraternité d’âge, l’honneur fait à la femme. S’en prendre aux Casaçais et à la Casamance c’est s’attaquer à toutes ces valeurs sociétales et ancestrales

A tous les Casamançais, sans distinction d’âge, de sexe, d’ethnie, de religion, d’obédience politique, de statut social, je demande, a la prochaine stigmatisation, au nom de notre dignité légendaire et multi séculaire que plus personne ne doit plus bafouée sous quelque prétexte que ce soit, d’exprimer collectivement notre indignation. Revendiquons à haute et intelligible voix notre appartenance a la Nation sénégalaise une et indivisible et notre indéfectible ancrage aux valeurs et principes de la République dont nous sommes des citoyens à part entière et que nous sommes prêts à servir jusqu’au sacrifice suprême.

                               TERMINUS 2024.

Dakar le 21 Septembre 2022.                Boubacar   SADIO

                                                     Commissaire divisionnaire

                                                 de classe except a la retraite

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