Ils sont subitement devenus si agités ! Si bavards, si accessibles et d’une touchante générosité avec les médias qu’ils courtisent. C’est leur avenir qui est en jeu. Des privilèges suspendus au bout d’une signature qui pourrait les renvoyer à leur vie d’avant. Celle où ils végétaient dans l’anonymat, procédant à une éhontée danse du ventre pour se faire remarquer de celui qui nomme et dégomme. Certains se sont vite retrouvés dans des cercles de décisions à force d’aboyer ou de tirer sur l’ennemi. Pris comme des machines électorales, ils ont été grassement servis à travers des fonctions bien rémunérées qui leur ont servi de tremplins pour s’enrichir à un rythme supersonique.
Plutôt que de servir la nation, ils se servent eux-mêmes, favorisant la famille, les amis et les coquins. Des privilèges qui pourraient bien leur passer entre les doigts après. Les plus forts en gueule d’entre les gens dont il est question ici sont justement ceux qui ont été sévèrement corrigés lors des deux dernières consultations électorales. Ne se sentant plus en place et craignant d’être remerciés, ils ont repris leur danse favorite. La manipulation et le mensonge. Ils procèdent à de la cosmétique comme certaines dames et demoiselles écervelées avec leur « make-up » et leurs cheveux dits naturels.
Ils procèdent à un bourrage des consciences par des artifices qui se révèlent être du vent. De la poudre aux yeux. La preuve de la bonne tenue de la chose qui leur a été confiée, ils l’exhibent comme un trophée de guerre. Même s’ils sont dans la manipulation. Tous ceux qui sont sortis vainqueurs veulent également accéder au saint des saints. Là où se prennent les grandes décisions. C’est la course au ministrable.
Ou au Premier ministrable ! Et pour ce faire, il leur faut une large fenêtre dans les médias histoire de se faire remarquer par le Chef. Les plus pathétiques parmi ces manipulateurs disent avec le plus grand sérieux avoir gagné leur centre de vote, d’autres leur bureau. A défaut d’avoir gagné leur département, ce qui était l’enjeu des dernières élections législatives. On se console comme on peut. Bien entendu, ils savent qu’ils ont été défaits. Mais veulent se voir plus beaux que les vainqueurs. Ah, l’odeur onctueuse du fromage du pouvoir !
Kaccoor Bi