Le Grand Magal Touba, la plus importante fête religieuse de la confrérie mouride du Sénégal, se prépare. Et l’évènement est prévu dans 30 jours, c’est-à-dire dans un mois. Et, cette année, l’événement sera célébré entre le 14 et le 15 septembre 2022.
Ce sont plus de trois millions de pèlerins qu’attendent les organisateurs de la fête du Magal dans la ville de Touba (192 km de Dakar).
Dans cette contrée fondée en 1887 par Cheikh Ahmadou Bamba Khadimou Rassoul (1853-1927), les disciples célèbrent le départ en exil du fondateur de la confrérie mouride. Musulman soufi ascétique et mystique, Cheikh Ahmadou Bamba fut envoyé en exil en 1895 au Gabon par les autorités coloniales françaises qui craignaient son influence au sein d’une population à plus de 90% musulmane.
Comme chaque année, les Mourides du Sénégal et du monde entier, ainsi que d’autres musulmans ou même des chrétiens célèbrent ce départ en exil appelé communément Magal (« hommage », en wolof, langue locale).
Si l’événement ne dure qu’une matinée, c’est l’occasion de constater l’importance de ce rendez-vous mouride au Sénégal. Des millions de personnes débarquent à Touba où sont immolées des milliers de bœufs, moutons, poulets, chameaux, et même autruches. La cité religieuse résonne pendant près d’une semaine de ‘’khassaïdes’’, chants religieux ou poèmes écrits par Cheikh Ahmadou Bamba.
Pour rappel, le Grand Magal commémore le départ en exil au Gabon en 1895 de Cheikh Ahmadou Bamba (1853-1927), appelé aussi Serigne Touba, fondateur de cette confrérie d’obédience soufie. Depuis 1928, il est célébré à Touba, ville située dans le centre du Sénégal. Touba compte 1,5 million d’habitants. Il est la deuxième ville la plus peuplée du pays après Dakar. Outre son caractère religieux, le Magal a aussi une dimension politique et économique. C’est l’occasion de réaffirmer le rôle de régulateur social du Khalife général des Mourides.