« Le Soleil » ne s’est pas levé aujourd’hui au Sénégal. J’exprime toute ma solidarité aux travailleurs du journal « Le Soleil « . J’invite le directeur du journal, le ministre de tutelle à accorder une oreille attentive aux revendications des travailleurs du Soleil auxquels il est imposé un dilatoire, une stratégie de pourrissement qui n’a que trop duré.
J’exprime aussi ma solidarité aux travailleurs de la Sen’Eau qui sont en grève depuis plusieurs jours.
Le Soleil doit aussi se lever pour les habitants de la commune de Ndiébene Gandiol (arrondissement de Rao, département de Saint-Louis). Cette commune vit des pénuries d’eau et des difficultés d’accès à l’électricité.
En effet, dans certains villages, une société étrangère (COMASEL) rachète l’électricité de la Senelec pour le revendre à un prix beaucoup plus cher aux populations, composées essentiellement d’agriculteurs et de ménages à faibles revenus.
Trouver de l’eau dans plusieurs villages de Ndiebene Gandiol est une corvée au quotidien pour les ménages. L’eau ne coule plus dans les robinets depuis plusieurs années, malgré les multiples promesses de répar ation des conduites et d’amélioration de la distribution.
Paradoxalement, la mère de l’épouse du président Macky Sall qui a récemment déménagé dans la zone (village de Kër Boulel) a eu le privilège de voir sa résidence raccordée au réseau de la Senelec (qui vend l’électricité moins chère) et au réseau d’adduction d’eau potable venant directement de Saint-Louis (qui ne connait pas de pénurie) au moment où le reste des populations de Gandiol est connecté au réseau de Ndiock Sall (qui ne donne plus satisfaction aux ménages). Et les mamans des autres?
Rappelons que Kër Boulel est un village situé à 3 km de Ndiebene Gandiol chef-lieu de la commune. Il a été connecté juste pour donner accès à l’électricité à une seule résidence, alors que le chef de village de 102 ans qui habite à 50 mètres, ainsi que le reste des populations qui attendent depuis plus de 20 ans, sont toujours dans l’obscurité.
Et comme si cela ne suffisait pas, le canal du Gandiolais qui était l’espoir, la principale solution de sortie de crise pour le maraîchage dans la zone, a été bloqué à hauteur de RAO, sur instruction du Président de la République afin de protéger une société étrangère la SCL (société de culture légumière) qui s’active dans l’Agrobusiness en amont, afin que cette dernière soit satisfaite au détriment des autres producteurs locaux.
Voilà le Sénégal : deux peuples, deux buts, deux fois. Le Sénégal de l’impérialisme et de ses valets qui ont tous les privilèges et le Sénégal des populations de Ndiebene Gandiol, Fass Tiekene, Boutoupa Camaracounda, Nyassia, Enampor…sans électricité, sans eau, sans route goudronnée…
De ces problèmes des Sénégalais l’assemblée nationale doit discuter, contrôler le gouvernement et se mobiliser pour leur trouver des solutions sans délai.
GMS,
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