Toutes les « forces étrangères » présentes sur la base de la société Sahel Aviation Services (SAS) dans l’enceinte de l’aéroport de Bamako, doivent la quitter « dans un délai de 72 heures », selon un courrier officiel des Aéroports du Mali à SAS, daté de lundi.
Le Mali ne badine avec cette affaire de soldats ivoiriens arrêtés à l’aéroport de Bamako le 10 juillet 2022. Après l’échec du premier round des négociations entre Abidjan et Bamako à Lomé, le Mali prend la décision de nettoyer l’enceinte de son aéroport de toutes les forces étrangères qui y stationnent. Dans un courrier à leur attention, le Mali explique les raisons de sa décision.
L »’hébergement et l’accueil » de soldats étrangers sur cette base « engendre des risques pour la sureté intérieure et extérieure » du Mali, et n’étaient pas prévus dans la convention d’utilisation de ladite base signée en 2018. L’arrestation le 10 juillet au Mali de 49 soldats ivoiriens à l’aéroport de Bamako déployés, selon Abidjan, dans le cadre d’une procédure de l’ONU en soutien de leurs contingents, a déclenché une crise diplomatique entre Bamako, Abidjan et l’ONU.
Le Mali veut voir clair dans ce qu’il se passe exactement dans les rotations militaires sur son aéroport. Bamako craint surtout que d’autres mercenaires aient pu s’infiltrer dans le pays avec le stratagème utilisé par les Ivoiriens pour effectuer au moins huit rotations pour des missions qui n’ont rien à voir avec la MINUSMA.