Mort de François MANCABOU : un crime d’état commis par un régime assassin, aux abois Par Seybani Sougou

par pierre Dieme

La déliquescence de l’état de droit et la faillite des institutions administratives et judiciaires a atteint un seuil critique sous le magistère de Macky SALL. L’effroyable assassinat de François MANCABOU prouve désormais que le régime de Macky SALL sombre dans une folie totalitaire.
Hélas, le sang d’un sénégalais vient de couler, une nouvelle fois. Une victime de plus est tombée sous le régime sanguinaire de Macky Sall : une victime de trop. L’ignoble assassinat de François MANCABOU suite à d’horribles actes de torture constitue un homicide volontaire d’une extrême gravité. Aucune justification ne saurait être apportée à ce crime d’état abominable commis contre un citoyen, qui, et quel que soit les accusations portées à son encontre (dont il faut d’ailleurs apporter la preuve) jouit de la présomption d’innocence jusqu’à ce que sa culpabilité soit établie par un tribunal. Toute tentative visant à maquiller ce crime est vaine.
La thèse de la mort accidentelle ne convainc personne, constitue une insulte à l’intelligence des citoyens et à la mémoire du disparu. Lorsqu’il a été arrêté le 17 juin 2022, François Mancabou était bien portant physiquement, et ne présentait aucun signe de fragilité. Il ne faut pas tourner autour du pot : Français MANCABOU est mort après avoir été torturé d’une manière violente et atroce par la police nationale agissant sous les ordres du régime assassin de Macky Sall.
De nombreux rapports des organisations de la société civile et du comité contre la torture des Nations Unies accablent la police nationale et les services pénitentiaires et confirment que la torture (sous sa forme physique et morale) est une pratique ancrée et répandue au Sénégal.
L’article 295-1 du Code Pénal définit l a torture comme « les blessures, coups, violences physiques ou mentales ou autres voies de fait volontairement exercées par un agent de la fonction publique ou par toute autre personne agissant à titre officiel ou à son instigation ou avec consentement exprès ou tacite, soit dans le but d’obtenir des renseignements ou des aveux, de faire subir des représailles, ou de procéder à̀ des actes d’intimidation, soit dans un but de discrimination quelconque ».
Les exemples de coups, blessures, traitements cruels, inhumains et dégradants ayant entrainé la mort de personnes en détention foisonnent. La torture et les traitements inhumains sont employés de manière récurrente à l’encontre des personnes suspectées, interpellées et déférées (douches froides forcées, coups de matraque sur la tête, les genoux, ou les parties génitales, usage de fils électriques, etc…). De nombreux aveux sont obtenus sous la torture. Certains n’y ont pas survécu :
· Ibrahima M’Bow a été tué par balle dans l’enceinte de la prison de Rebeuss, le 20 septembre 2016,
· Elimane Touré, arrêté et détenu le 19 janvier 2017, est décédé le même jour au Commissariat du Port,
François MANCABOU est une victime qui vient s’ajouter à la longue liste des sénégalais tués lâchement sous le magistère liberticide de Macky où les libertés individuelles et collectives sont piétinées. Des citoyens sont cueillis en plein jour, des domiciles d’opposants sont encerclés sans aucune base légale et des arrestations préventives (kidnapping) opérées dans l’illégalité la plus totale par des policiers agissant comme de vulgaires malfrats dans ce qui relève désormais du banditisme d’état.
Il faut le dire clairement : l’uniforme du policier n’est en aucun cas être un paravent ou un prétexte pour faire tout et n’importe quoi : dans un état de droit les policiers ne sont pas au-dessus des lois et sont soumis à la loi. C’est une réalité implacable et irréfutable : il y a au sein de la police sénégalaise des voyous qui torturent, violent les droits élémentaires des citoyens, et parfois, tuent impunément.
Une enquête circonstanciée doit être diligentée. Un rapport doit être établi par les organisations de société civile. Dans cette affaire, la responsabilité directe de L’Etat (ministre de l’intérieur) est engagée. Il ne faut se faire aucune illusion : tous les auteurs de bavures policières et de crimes d’état ainsi que tous les donneurs d’ordre feront l’objet de poursuites pénales, lorsque la parenthèse morbide du régime de Macky SALL sera refermée. De toute évidence, ce dernier ne pourra y échapper.
Ce nouvel assassinat change complétement la nature des élections législatives du 31 juillet 2022 : il faut arrêter le décompte macabre des sénégalais tombés sous le régime de Macky SALL ; un régime aux abois, qui ne se fixe plus aucune limite.
Non au bain de sang de Macky SALL : ça suffit !
Seybani SOUGOU

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