Les 49 militaires ivoiriens interpellés dimanche à l’aéroport de Bamako sont considérés comme « des mercenaires » par les autorités maliennes, a annoncé lundi soir le porte-parole du gouvernement de transition, le colonel Abdoulaye Maiga.
« Il a été établi que les quarante-neuf militaires ivoiriens se trouvaient illégalement sur le territoire national du Mali (…) en possession d’armes et de munitions de guerre, sans ordre de mission ni autorisation », a déclaré M. Maiga dans un communiqué lu à la télévision nationale.
« Le gouvernement de transition a décidé de transmettre ce dossier aux autorités judiciaires compétentes », a-t-il ajouté. Le porte-parole de la mission des Nations unies au Mali (Minusma) Olivier Salgado avait laissé entendre plus tôt que ces militaires interpellés faisaient partie d' »éléments nationaux de soutien » (NSE) logistique à la Minusma.
Les NSE, a précisé M. Salgado, sont « des effectifs nationaux déployés par les pays contributeurs de troupes, en soutien à leurs contingents », « une pratique communément appliquée dans les missions de maintien de la paix ».
Le Mali, pays enclavé au coeur du Sahel, a été le théâtre de deux coups d’Etat militaires en août 2020 et en mai 2021. La crise politique va de pair avec une grave crise sécuritaire en cours depuis le déclenchement, en 2012, d’insurrections indépendantiste et jihadiste dans le nord.