L’activiste Guy Marius Sagna, arrêté puis libéré en même temps que d’autres manifestants lors de la manifestation interdite du 17 juin dernier, de la coalition Yewwi Askan Wi (Yaw) à Ziguinchor (sud), a fait le point de leur séjour dans les locaux de la police et de la gendarmerie. Face à la presse dimanche, il a dénoncé « des cas de tortures et de violations graves des droits de l’homme ». Il accuse, cependant, le président de la République Macky Sall d’être l’unique responsable de ces actes.
« trente quatre (34) parmi les trente six (36) qui ont été arrêtés le 17 et le 18 juin dernier, avant d’entrer dans la prison de Ziguinchor, ont été totalement dénudés . Pire, on leur a demandé de faire des pompes et certains en ont fait jusqu’à être exténués et jusqu’à tomber parce que n’arrivant plus à respirer », a déploré l’activiste.
Qui poursuit : » Les manifestants sont considérés comme des pintades et des pigeons sur lesquels la gendarmerie ou d’autres agents des forces de défense et de sécurité peuvent impunément tirer ».
Guy Marius Sagna qualifie les faits qui se sont passés à la gendarmerie de « voyouteries ». « Nous dénonçons les actes posés par les policiers et les gendarmes qui sont en réalité des « voyous et des bandits tapés de la tenue de gendarme et de policier qu’ils discréditent en réalité ».
Face à ces violations « graves » des droits de l’homme, l’activiste interpelle directement le chef de l’Etat. « Nous n’accepterons plus un autre Idrissa Goudiaby (jeune tué lors des manifestations, ndlr) ainsi que d’autres manifestants torturés », prévient-il.
Aminata Diouf