Oui j’avoue que j’aime le pouvoir. Maa taay ! Et je l’ai récemment dit dans le magazine panafricain Jeune Afrique dont les interviews m’ont rendu irascible, à la limite hors de portée de mon intellect. Et je devenais fou à la simple prononciation du nom d’Ousmane Sonko et de l’opposition. Ce nom que je n’aime même pas voir en peinture et qui m’effraie.
En effet, tous les matins, je pense à 2024. Ah ce pouvoir, il me rend fou ! Cet illustre pouvoir que réclame cette opposition hybride et ressemblant à l’hydre dans la mythologie grecque. Cette opposition mexicaine entre en transe dès que je sonne l’hallali. Cette opposition à la voix nasillarde voire inaudible et ne sachant plus sur quel pied danser le wango. Récemment j’ai valsé sur cette danse mythique et sous les vivats de mes militants. Je dis et soupèse mes mots. Mes militants.
Tout Sénégalais de par son prix et toute parcelle de cette terre sacrée m’appartiennent. Et cela se sait ! Je suis et je symbolise le brassage des cultures de ce pays. Mais un autre politicien de ma trempe est sur mes traces, disant haut qu’il est le parfait homosenegalensis. Gare à lui et toujours dans les jupes de sa mère et m’opposant une farouche résistance !
En effet, je parle de Sonko. De ce bébé politicien faisant le buzz partout où il passe et laissant des traces indélébiles dans la mémoire populaire. En fait, il est un politicien d’une autre race et cela je l’affirme. Il faudra trouver voies et moyens pour le neutraliser comme je l’ai fait avec Karim Wade et Khalifa Sall. Ces derniers, àmu ñu ay bàjjans ! De Sonko, mes fouineurs et espions n’ont rien trouvé quand il était aux affaires. Les deux premiers, décidément, ont failli gâcher ma fête. Et je les ai envoyés paître très loin. Le premier à un exil très doré dans ce richissime royaume du Qatar et l’autre dans les geôles de la fameuse prison de Rebeuss.
Ce Sénégal-là, encore une fois, m’appartient ! Per fas et nefas et je m’en fous des qu’en-dira-t-on ! Mon désormais pseudo mentor Abdou Diouf, m’a appris cette sérénade quand il fut au faîte de sa petite gloire à la recherche d’une vaine gloriole. Il me disait, et je ne sais avec une honnêteté teintée d’une mesquinerie, « Macky, yaay bayu senegalais yi. » Encore une autre négrerie de nous, autres colonisés.
Père de la nation, gardien de la Constitution, chef des armées, Son excellence…Abdou Diouf, sans oser le regarder dans le blanc des yeux, fut un piètre chef d’Etat. Je l’ai justement pris à mes côtés pour combattre Me Wade, le maître des horloges de la politique sénégalaise. Wade le génie. Mais il s’est réincarné en un Ousmane Sonko plus jeune, plus propre et plus probe. A. Wade m’a tout appris et il ahanait à tout bout de champ que je fus le jardinier de ses réalisations mais il n’a jamais eu cette confiance en moi. Je suis comme le roi de Kahel, personnage du roman épique de Tierno Monenembo. Mon Kahel est le Sénégal. Temple de ma gloire éternelle et de mon règne. L’on parlera de moi ad vitam aeternam
Moi Macky, intuiti persona, ce pays, j’en fais ce que je veux ! Je suis sa politique. Je suis son économie, fourguée aux français, mes chers amis qui n’hésiteront pas à me fournir un toit et une soupe en cas de la chute de mon régime. Mais j’incarne la société sénégalaise dans son ensemble. M’en fous derechef des qu’en-dira-t-on et des appels du pied de l’opinion internationale. Je suis in fine le Sénégal et j’en suis le propriétaire absolu. Et quid des guides religieux des différentes confréries ? Ma foi, ils ne sont que des citoyens ordinaires…mais chut ! Et quant au concert de casseroles et de klaxons des Sénégalais de ces soirs enfiévrés, je m’en fous. J’ai à mes côtés les fameuses Forces de Défense et de Sécurité (FDS), fers de lance ayant la violence légitime de l’État. Elles écraseront bravades de quelques manifestants et même Ousmane Sonko et son opposition.
Moi Macky, intuiti persona, ce pays, j’en fais ce que je veux ! Je suis sa politique. Je suis son économie, fourguée aux français, mes chers amis qui n’hésiteront pas à me fournir un toit et une soupe en cas de la chute de mon régime. Mais j’incarne la société sénégalaise dans son ensemble. M’en fous derechef des qu’en-dira-t-on et des appels du pied de l’opinion internationale. Je suis in fine le Sénégal et j’en suis le propriétaire absolu. Et quid des guides religieux des différentes confréries ? Ma foi, ils ne sont que des citoyens ordinaires…mais chut ! Et quant au concert de casseroles et de klaxons des Sénégalais de ces soirs enfiévrés, je m’en fous. J’ai à mes côtés les fameuses Forces de Défense et de Sécurité (FDS), fers de lance ayant la violence légitime de l’État. Elles écraseront bravades de quelques manifestants et même Ousmane Sonko et son opposition.PartagerFacebookTwitterPinterestLinkedIn