Galsen, malgré les difficultés de la vie, reste un charmant pays. Son Chef, avec la complicité de ses homologues de la CEDEAO, fait mourir de faim le peuple malien tout en se présentant en sauveur de l’Afrique contre… une disette ! L’autre paradoxe, c’est de vouloir mettre fin à une guerre alors que, dans son propre pays, il suffirait juste d’une étincelle pour que tout crame. De la manifestation de l’opposition de mercredi dernier avec une jeunesse debout qui n’attendait que des ordres pour embraser le pays, le Chef ne semble avoir rien décodé. En tout cas, c’est la grille de lecture qu’il en offre aux observateurs depuis Paris où il se trouve pour parler avec des Toubabs de nos questions domestiques.
Et l’explication qu’il donne à ces Français est complètement erronée. Ceci pour la simple raison que la liste de Yewwi Askan Wi n’a pas été rejetée pour n’avoir pas respecté la parité, mais à cause d’un doublon. Faut-il en déduire que le Chef ignore ce qui se passe dans son pays ou que celui qui lui souffle à l’oreille lui ment ? En tout cas, ce qu’il a déclaré aux Toubab est aux antipodes des décisions des 7 Sages. Peut-être que c’est l’effet de l’usure du pouvoir.
Quand une opposition déclare que, sans elle, il n’y aura pas d’élection et que celui qui est garant de la sécurité la disqualifie depuis Paris en écornant la vérité et bandant les muscles, il faut craindre le pire. Hier, son ancien Premier ministre a déclaré que le pays court vers le chaos. Personne ne le souhaite dans un monde en crise. Mais il faut reconnaitre que tout concourt à voir ce beau pays plonger dans une instabilité. Face à une telle situation, le dialogue aurait été préférable à ces discours va-t-en-guerre des deux parties. L’ouverture de la campagne, c’est à quelques jours de la Tabaski. Et à pareille période, couteaux et haches sont en vente libre. Des signes avant-coureurs à décoder…
KACCOOR BI (LE TEMOIN)