Ça vole si bas que personne ne doit participer à ces débats nauséabonds au risque d’être complice de cette entreprise de crétinisation de notre société. Cette façon de faire la politique ou de s’attaquer à l’adversaire est à mettre dans le même registre que le banditisme qui prend des proportions inquiétantes ces jours-ci dans ce pays jadis réputé pacifique. A la différence de ces criminels qui usent d’armes pour tuer, les autres usent du verbe ou de la plume pour faire mal à l’adversaire.
Actuellement, ça s’insulte, ça se provoque, ça dénigre son adversaire en fouillant dans les poubelles. Et dans cette bataille menée avec des vocabulaires de charretiers, les contempteurs du principal adversaire du Chef s’illustrent. Chacun bandant les muscles et se promettant l’enfer. Tout cela se passe dans un pays où règne une grande pauvreté et une insécurité galopante. Notre pays est assis sur un baril de poudre qui peut exploser à n’importe quel moment. C’est affligeant d’entendre des gens dire que rien de ce qui s’est produit en mars 2021 ne se fera plus au Sénégal.
Et ils le déclarent avec une telle assurance que l’on pourrait se demander où ils se trouvaient quand le pays était resté durant plus d’une semaine au bord de l’abîme avec plus de dix morts à la clef. Le même discours, Wade l’avait tenu comparant la contestation de 2012 à une simple brise de vent. La suite, on la connait.
La scène politique est aujourd’hui infectée par des gens dépourvus d’idéologie, de peu de vertu et qui n’ont également aucune culture politique ni intellectuelle ne se passionnant que pour l’argent. Leur seul langage est celui de la force et de l’insolence. Il urge de revoir notre façon de pratiquer la politique. Ce qui se passe actuellement constitue une grande insulte pour notre si belle démocratie qui est en train de craqueler de toutes parts.
KACCOOR BI