Législatives de juillet : «la crise au sein de la coalition YAW était inéluctable»

par pierre Dieme

Le leader de l’Alliance démocratique Penco (opposition), Moussa Tine, par ailleurs, membre de Yewwi Askan Wi est revenu sur la crise qui secoue la coalition dans le cadre de la confection des listes pour les élections législatives de juillet. A l’en croire, cette crise qui existe dans tous les partis, était «inéluctable».

« Nous avions des investitures extrêmement difficiles. Moi même dans mon parti j’ai une crise interne que je dois gérer. Il y a très certainement une crise au niveau de Taxawu Sénégal. Sûrement tous les partis traversent une crise. Et j’espère qu’elle va être momentanée pour tout le monde. Il était inéluctable cette crise. On ne pouvait pas l’éviter», a dit Moussa Tine.

Évoquant l’impossibilité d’éviter cette crise, il a rappelé que c’est à cause de cette situation actuelle que le Parti démocratique sénégalais (PDS) n’a pu intégrer la coalition. « Il y avait une négociation entre le PDS, Taxawu Sénégal, Pastef le PUR. A un certain moment, Ousmane Sonko a dit qu’il est avec nous, mais aussi avec des gens du moment M2D. Il aurait aimé qu’ils puissent rejoindre la coalition. Nous l’avons compris. Taxawu a dit la même chose. Mais PUR n’avait pas ce genre de problème. Et le PDS a dit qu’il est habitué à des coalitions…. Mais le nombre de députés qu’il a à l’Assemblée nationale est minoritaire. Donc, ça va créer des problèmes si on ouvre la coalition à tous les autres partis politiques. Et il a quitté la coalition».

Pour le PDS, c’est déjà très difficile de faire des investitures à l’intérieur d’un parti politique, surtout s’il faut le faire avec une multitude de partis politiques. Toujours, selon Moussa Tine, au début des investitures, ils ont eu 20 chefs de parti dont lui-même qui ont décidé d’aller sur la liste nationale. Et aussi trois femmes. Seuls 4 leaders ont décidé d’aller sur une liste départementale. A ce rythme, dit-il, forcément il y avoir des problèmes à cause de ou grâce à la parité.

D’après M. Tine, même si l’inverse avait été faite, ceux qui sont sur les listes aujourd’hui allaient être mécontents. Interrogé sur le fait que les frustrés aient pointé du doigt Khalifa Sall, Moussa Tine explique cela du fait que l’ex maire de Dakar était président de la Conférence des leaders. «Quand on lui a demandé de faire la confection de la liste, il a dit aux gens qu’ils à 48 heures du délai et il ne pouvait pas revenir pour faire le compte rendu. Après une discussion, les gens sont d’accord qu’il fasse la liste sur cette base. Il a fait les listes», a-t-il fait savoir.

Salif SAKHANOKHO

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