Le Saes section Université de Ziguinchor tire la sonnette d’alarme. En conférence de presse, le secrétaire général de la section souligne que l’université cherche 1.528.141.267 pour pouvoir survivre jusqu’à la fin de l’année. L’Université Assane Seck de Ziguinchor est en crise profonde. C’est la section Saes de l’Université Assane Seck de Ziguinchor qui a fait la révélation. Selon Alpha Omarou Bâ, l’institution réclame une perfusion financière à hauteur de 1.528.141.267. Une situation qui inquiète les enseignants qui ont tenu à sonner l’alerte pour que le ministre de l’Enseignement supérieure réagiss avant que le pire ne s’installe avant la fin de l’année universitaire très tendue financièrement.
La section Saes de l’Université Assane Seck de Ziguinchor faisait face à la presse pour un état des lieux des chantiers de l’institution et sa dette envers les enseignants vacataires. Selon les syndicalistes, l’Université traine des dettes colossales à l’endroit des enseignants vacataires. Ces derniers courent derrière leurs salaires et le paiement des heures complémentaires», fait savoir Alpha Omarou Bâ qui précise : «l’université a besoin 1.528.141.267. Nous avons des sommes dues aux enseignants vacataires assurant environ 60% des enseignements. Ces derniers courent derrière deux semestres de salaires non payés, des heures supplémentaires non payées. Les subventions préfinancées par le PER 2020-2021, encore en l’état. Les voyages d’études 2021-2022ne sont pas budgétisés. Pour pouvoir entamer et boucler l’année universitaire 2021-2022, l’Uasz a besoin d’une rallonge budgétaire de 1.528.141.267 F Cfa», renseigne Alpha Oumarou Bâ.
Les syndicalistes en ont profité pour faire la radioscopie des infrastructures dont la construction traine depuis 2014. Une situation qu’ils jugent inacceptable. «Il y a un ralentissement sur le plan des infrastructures qui ne se justifie pas. Le planning d’exécution a accusé du retard. Les équipements en termes de mobiliers et de tables bancs toujours non disponibles, seuls certains bâtiments sont réalisés à un pourcentage acceptable», regrette le syndicaliste qui souhaite la poursuite des chantiers de cette institution qui reçoit des milliers de bacheliers tous les ans.
Baye Modou SARR LesÉchos