Un climat de paix entre le pouvoir et l’opposition est gage d’une stabilité durable pour le Sénégal dans une sous région en ébullition. Face à une telle menace, le patron du Rewmi, Idrissa Seck, avait décidé lors de la pandémie, de rejoindre le camp de la coalition Benno Bokk Yakaar (BBY) pour soutenir le Président Macky Sall dans cette période difficile de crise mondiale. Pour le leader du parti Rewmi, le premier devoir de l’homme d’État, c’est de travailler pour l’instauration de la paix.
« La première mission du chef d’État, c’est de travailler à l’unité, à la concorde nationale et à la paix du pays. C’est également la mission de tout homme d’État dans l’opposition, a expliqué Idrissa Seck. Qui donne les raisons de son soutien au régime en place. « Beaucoup de personnes se sont interrogées sur la décision que j’ai prise de répondre à l’invitation du Président de la République pour faire face ensemble aux innombrables difficultés qui s’apprêtaient à assaillir le pays en provenance du reste du monde, à savoir la Covid-19, la crise financière et aujourd’hui la crise en Ukraine », fait-il remarquer.
Il ajoute : « Naturellement la tentation la plus facile de l’opposant c’est de dire : il y a difficulté, il y a augmentation du mécontentement donc c’est une opportunité pour créer le chaos pour faire tomber le régime et en profiter. Mais mon option c’est d’abord de veiller à ce que le pays reste stable, à ce que la paix règne et à ce que la concorde nationale existe et à ce que les mécanismes nationaux ne soient pas compromis. Ailleurs où les oppositions ont pu choisir d’autres voies nous avons constaté les dégâts. Le régime est tombé en Guinée, au Mali, au Burkina Faso à la faveur de toutes ces difficultés. Ce n’est pas l’opposition qui a pris le pouvoir, c’étaient des coups d’État. Nous ne souhaitons pas cela au Sénégal. Donc nous sommes très réceptifs au discours de l’Imam sur la paix, la stabilité et la concorde. La compétition au niveau des idées ne doit pas entraîner l’invective et pire encore quand cela touche à l’ethnie, à la religion et aux Tarikha ».
Ainsi, à la question de savoir si cette invite est lancée à toute l’opposition, Idrissa Seck de soutenir : « Nous invitons tout le monde à la paix. C’est notre mission première. Parce que, le jeune de 18 ans qui est dans l’armée que nous envoyons en Casamance pour défendre l’intégrité du territoire national du Sénégal, la première question que se pose ce jeune là, c’est réussir sa mission aux prix même de sa vie. Nous, les hommes politiques qui avons la prérogative de l’envoyer sur ce terrain là, nous ne devons pas lésiner face à la mission de stabilisation de pacification, de défense des intérêts de notre pays pour des problèmes d’image ou de satisfaction de l’opinion, nous devons être les premiers à faire ce sacrifice. Si nous sommes des patriotes sincères. Après la compétition pourra intervenir. Mais face aux difficultés d’obligation, c’est de faire en sorte que nous mobilisons toutes nos compétences et tous nos moyens pour que les populations ne soient pas emportées par ces difficultés là… »
Dakaractu