« Malgré un contexte international défavorable, nous sommes satisfaits aujourd’hui de constater une disponibilité sur les denrées de première nécessité. Bien que les prix aient flambé sur le marché international, nous constatons au Sénégal que les prix sont dans l’ordre et sont mesurés ». Une garantie donnée par le Directeur du commerce intérieur (DCI), Oumar Diallo. Face à la presse, ce mercredi 27 avril, le collaborateur du ministre du Commerce, Aminata Assome Diatta, s’est voulu rassurant, ajoutant que le Sénégal n’a pas attendu la note alarmiste de la Banque mondiale (BM) selon laquelle « les prix vont se maintenir à des niveaux historiquement élevés jusqu’à la fin de 2024 », pour « prendre les devants ». Mais, les consommateurs devront se préparer au pire surtout avec les répercussions de la guerre en Ukraine.
« Ce n’était plus arrivé depuis 1970 »
L’invasion militaire russe qui se poursuit depuis février dernier en Ukraine a entrainé une « nouvelle donne », a-t-il alerté. C’est que les produits sont devenus rares. On a même constaté des c as de pénurie sur le marché international. Ce qui n’était jamais arrivé depuis 1970. Aujourd’hui, quand je vous dis que nous Sénégal et pratiquement la majeure partie des pays africains, nous faisons notre marché en Asie. » Poursuivant, il a donné l’exemple de l’huile végétal : « sur un produit particulier, par exemple, l’huile végétale, nous allons nous approvisionner en Malaisie ou en Indonésie. Qu’est-ce qui se passe là-bas actuellement ? L’Indonésie, qui est l’un des plus grands producteurs mondiaux d’huile de palme, est en pénurie. Cela traduit aujourd’hui que les pays exportateurs vont mettre davantage de restrictions commerciales à l’export. Ils ne mettront plus leurs produits sur le marché international. Cela a commencé depuis vendredi. L’Indonésie a décidé de ne plus exporter son huile, aussi bien l’huile brute que l’huile végétale. L’Indonésie n’a fait que rejoindre la Malaisie, qui avait fait la même mesure un mois avant. Nous allons vers des difficultés en termes d’approvisionnements du marché et en termes de disponibilité sur ces produits. »
Des rencontres sont prévues avec les différents acteurs dans le cadre de l’élaboration d’un dispositif de riposte, a-t-il assuré.
Les mesures prises pour un bon approvisionnement au-delà de la Korité
En attendant, le Sénégal « rattrapé par cette crise sur le plan international, fait tout pour que le marché soit bien approvisionné en huile d’abord. » C’est ainsi que « le bidon de 20 litres (qui) avait disparu il y a de cela dix jours, est réapparu en fin de semaine dernière. » Pour ce faire, a-t-il souligné « nous avons encouragé les importateurs à aller chercher cette huile là en leur demandant d’introduire le maximum d’huile pour que nous puissions mettre en place un dispositif de compensation en plus des baisses des droits de douane pour d’ici la (Korité) et même au-delà, jusqu’à la Tabaski, qu’on puisse assurer un bon approvisionnement du marché », a dit Oumar Diallo.