Remous dans le système de santé : El Hadji Ibrahima Sall « Nous ne pouvons  pas vivre dans une société d’irresponsabilité »

par pierre Dieme

L’Affaire Astou Sokhna , ne laisse pas insensible le président  de la commission d’évaluation des politiques et programmes publics, El Hadji Ibrahima Sall, qui a donné son avis sur les remous dans le système sanitaire.
« Nous ne pouvons  pas vivre dans une société d’irresponsabilité. Une société repose sur la responsabilité  individuelle. Une république repose sur la responsabilité du citoyen, nous avons besoin d’être des gens  responsables, ce qui veut dire liberté dans le choix, responsable pour assumer les conséquences des actions. On ne peut pas vivre et organiser de façon générale, l’impunité dans tous les secteurs de l’économie. On ne peut pas créer une société anonyme comme ça ou l’irresponsabilité est illimitée. On ne peut pas. Je dénonce le corporatisme puisqu’ il ya deux problèmes dans cette affaire là. Il y a le problème du corporatisme et des intérêts particuliers. Un pays ne peut pas être une juxtaposition d’intérêts particuliers. Et c’est à l’état d’être  ferme sur ces questions  justement pour imposer l’intérêt général  devant les intérêts particuliers. On ne peut pas laisser ce pays applaudir au triomphe des corporations, c’est intenable, c’est  inadmissible », a martelé, El Hadji Ibrahima Sall, invité de l’émission Jury du dimanche. 
« Lorsque j’ai eu à discuter avec des syndicats de la santé, le dernier point qui était prémonitoire, c’était de leur dire : quelle est votre responsabilité morale et professionnelle ? Je leur ai dit qu’on ne pouvait pas être syndicat, avoir la même posture dans la santé,  que dans la sidérurgie ou dans la banque… Dans la santé, il y a une responsabilité à assumer. Et ça c’est important », soutient l’ancien ministre du Plan, interpellé sur les tensions dans le secteur de la santé.
M Sall de dénoncer la culture de l’impunité : “On ne peut pas  vivre dans une société où, les politiciens sont impunis, les journalistes sont impunis, les chauffeurs de Taxi sont impunis, les médecins sont impunis, le  personnel soignant est impuni. Personne n’est au-dessus des lois. Il faut que les gens comprennent qu’ils sont en train d’organiser un désordre. Si on maintient des gens en prison, il faut que ceux qui sont libres sachent que leur liberté  est en sursis  et qu’ils doivent éviter de commettre des  infractions que le peuple sénégalais par ses représentants et son code pénal  a punies ».  

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