Le Pds a appelé à descendre dans les rues pour protester contre Macky Sall et son régime.
Les manifestations publiques semblent être le seul moyen de pression dont dispose l’opposition vis-à-vis du pouvoir en place. Le Pds a annoncé, hier mercredi, qu’elle renoue avec les manifestations de rue sans donner de date. D’après Les Libéraux, le Président Macky Sall et son camp ont encore utilisé leur majorité mécanique pour poser à l’Assemblée nationale un acte purement politicien en direction des élections législatives.
En effet, le Pds s’insurge de la décision unilatérale du gouvernement de diminuer le nombre de députés sur la liste nationale. « Ce qui n’est rien d’autre qu’un choix clair de rupture de consensus de plus à travers l’Assemblée nationale », se désole le parti de Wade. « Cette décision foule au pied le protocole additionnel de la CEDEAO qui interdit toute modification dans le processus électoral à six mois des élections sans un consensus acté par les parties prenantes », lit-on dans la note dont nous détenons copie.
Malheureusement, renseigne la même source, « le régime de Macky Sall, toujours égal à lui-même, est resté maître des fourberies et des combines dont le seul but reste une tentative indigne de rester au pouvoir en dehors de la volonté du peuple après s’être assuré une majorité à l’assemblée nationale. »
Il s’y ajoute la volonté affichée de ce régime en place « d’empêcher près d’un million de jeunes de s’inscrire sur les listes électorales par l’utilisation de plusieurs filtres dont notamment, l’obtention préalable de la carte nationale d’identité et la courte période réservée aux inscriptions sur les listes. »
Le PDS dénonce cette « méthode anti-démocratique, rétrograde et malsaine savamment arrangée pour écarter systématiquement des listes électorales notre jeunesse qui devrait avoir la possibilité de choisir librement et démocratiquement les dirigeants qui vont changer l’avenir sombre que lui réserve le régime en place. »
Un audit contradictoire du fichier
Il en est de même en ce qui concerne le fichier électoral actuel pour lequel le gouvernement entretient le mystère. Jusque-là, son contenu demeure opaque et son accès toujours refusé aux partis de l’opposition.
C’est pourquoi le PDS exige immédiatement un véritable audit contradictoire du fichier électoral par l’ensemble des partis politiques et dénonce la dernière revue sommaire qui n’a été qu’une manœuvre de plus pour maintenir un fichier vicié et taillé sur mesure pour permettre au pouvoir en place de gagner les élections.
Par ailleurs, le PDS appelle tous les acteurs politiques à s’unir pour rejeter énergiquement le système de parrainage anti-démocratique imposé par le pouvoir en place en violation de la décision de la Cour de justice de la CEDEAO n° ECW/CCJJUD/10/21 du 28 avril 2021.
«Aujourd’hui, les actes successifs du régime démontrent que les conditions pour des élections législatives, ouvertes libres et transparentes au mois de juillet ne sont pas réunies », constatent les libéraux.
Par conséquent, à défaut de parvenir à des consensus autour de ces questions essentielles, le Pds appelle à une grande manifestation nationale pour dénoncer et stopper les dérives diaboliques du régime. La date sera fixée après consultation de ses alliés et des partis de l’opposition.