Jean Claude Mimran, le patron de la Compagnie sucrière sénégalaise (CSS) a fait une sortie en début de semaine pour expliquer les difficultés de son entreprise, les imputant en partie aux autorisation d’importation, communément appelées (DIPA). Le ministre du Commerce lui a répondu. Ses propos sont rapportés par Les Echos.
«Tout ce qu’on peut dire sur cette sortie, c’est que si la Css traverse aujourd’hui des difficultés, elle doit chercher les raisons ailleurs et non dans les Dipa. Je rappelle que lors de mon arrivée à la tête du département ministériel en 2019, le gap des Dipa était estimé à 30.000 tonnes et la Css avait importé les 10.000 tonnes. En 2020 aussi, nous avions autorisé 60.000 tonnes et parmi cette quantité, la Css avait importé près de 20.000 tonnes, malgré les agissements qui étaient notés.
Et en2021, ce qui était prévu en termes de gap n’a pas été importé, parce qu’il y avait une tension au niveau international et la Css avait augmenté dans son quota 15.000 tonnes, alors que les autres commerçants n’avaient même pas augmenté tout ce dont ils avaient besoin en sucre. Donc si la Css cherche à justifier ses difficultés par les Dipa, cela ne colle pas avec la vérité des faits (…)
La délivrance des Dipa est en rapport direct avec les besoins du marché et des consommateurs. Parce que notre mission c’est d’assurer l’approvisionnement correct du marché. Si la Css assure l’approvisionnement correct du marché, nous n’aurions aucun besoin de recourir aux importations des produits concurrents. Si on fait le calcul, depuis des années la Css n’a jamais couvert les besoins du marché»
Youssouf SANE