Se déplacer reste un souci majeur à Dakar, du fait de la concentration des activités économiques
Se déplacer reste un souci majeur à Dakar, du fait de la concentration des activités économiques. Le Dr Oumar Cissé, dans une étude sur les Défis de l’Urbanisation à Dakar, Planification territoriale, Assainissement, Transport public et Logement social, réalisée avec la fondation Friedrich Ebert (Friedrich Ebert Stiftung, en Allemand), le rappelle. Elle a été publiée hier, mardi 29 mars.
Le docteur Oumar Cissé et la fondation Friedrich Ebert ont publié hier, mardi 29 mars 2022, un rapport sur le Défi de l’Urbanisation à Dakar, Planification territoriale, Assainissement, Transport public et Logement social. Dans celle-ci, le Dr Oumar Cissé, revenant sur la question de la mobilité urbaine à Dakar, constate que la concentration des activités commerciales, administratives et institutionnelles à Dakar-Plateau et l’étalement urbain vers les secteurs Nord-Est nuisent à la fluidité des déplacements dans la région de Dakar où les ménages consacrent 11% de leur revenu à la mobilité. Dr Cissé estime aussi que la marche à pied est le mode de déplacement des populations le plus important à Dakar, avec 70% du total. Les déplacements motorisés, qui représentent 30%, sont assurés à plus de 80% par les transports collectifs. Parmi ces moyens, les minibus Aftu (Tata), les cars rapides et les taxis clandos sont les plus utilisés, avec respectivement 35%, 20% et 12% des déplacements. Les bus Dakar Dem Dikk ne couvrent que 6% des déplacements.
En outre, le département de Dakar concentre 64% de l’ensemble des moyens de transport de la région, pour 46% des ménages. Les problèmes de mobilité à Dakar sont aussi liés au fait que les déplacements sont affectés par le défaut d’éclairage public, de routes carrossables, de moyens de transports en commun, de trottoirs, de places sur les trottoirs, de passerelles, de dos d’âne/passages piétons. C’est davantage dans l’habitat informel, en banlieue, où ces carences sont observées. Quant à la marche à pied, elle est confrontée à l’absence de trottoirs, l’encombrement ou au mauvais état des trottoirs, au manque d’éclairage la nuit, aux inondations en saison de pluies, aux mauvaises odeurs et à la présence de détritus, aux risques d’accidents. Il y également la défaillance des passages piétonniers, des ouvrages de liaison ou de franchissement, des chemins piétonniers et des rues piétonnes.
Revenant sur les problèmes d’urbanisme, le Dr Cissé, met en exergue les insuffisances liées à la participation des collectivités territoriales qui proviennent de l’insuffisance des ressources techniques dédiées à l’urbanisme dans ces institutions locales et de la faible considération dont elles sont victimes de la part des ministères chargés de l’élaboration des plans à leur endroit. Alors que les collectivités territoriales devront être des co-responsables du processus d’élaboration du Plan d’urbanisme.
Fatou NDIAYE