Pour nous qualifier

par pierre Dieme

Voila les dés sont jetés. Pour ces barrages, quoi que l’on dise, les égyptiens sont en position de force pour se qualifier. Tout porterait à le croire. Nous avons certes bien joué mais nous n’avons pas gagné. Bien jouer c’est bien mais, gagner c’est mieux !

Le défi est grand. Pour nous qualifier, il nous faudra faire ce que nous ne savons pas faire : Marquer des buts. Il faudra de surcroit, le faire face à une équipe contre laquelle nous avons joué pendant plus de 3h et demi d’ horloge sans inscrire le moindre petit but. Il faudra le faire face à une équipe contre laquelle on avait l’impression hier, qu’on aurait joué jusqu’ au bout de la nuit, le score ne changerait pas.

Pour gagner et nous qualifier, il nous faudra faire les choses différemment.

Aliou Cissé a du mal à changer les choses qui ne marchent pas. C’est cela qui fait que quand on est mené dès les premières minutes d’un match, on n’arrive pas à inverser le cours du jeu. On continue de faire les mêmes choses. Un air de déjà vu. Nous vécûmes le même funeste scénario lors de la finale perdue contre l’Algérie.

Pour nous qualifier, il faudrait aussi continuer de faire ce que nous savons faire : Bien défendre et ne pas prendre de buts. Défendre à 5 au lieu de défendre à 6 comme nous le faisons. Il faudra sacrifier Gana ou Kouyaté. La qualification est plus importante que leur réputation.  C’est un acte de leadership de privilégier  l’intérêt du groupe à la réputation individuelle.

Carlos Queiroz, l’entraineur portugais de l’Egypte a tiré les leçons de la finale perdue: il a neutralisé tactiquement  notre point fort : l’axe Ciss- Mané. Il a changé quelque chose par rapport à la finale perdue.

Qu‘avons nous changé par rapport à la finale gagnée ? Saleh, leur seul point fort s’est retrouvé seul (hors jeu pour sûr) dans la surface sur leur but.

Pour se qualifier, l’Egypte devra faire ce qu’elle sait mieux faire : Bien défendre, ne pas prendre de buts, réciter les gammes d’anti jeu qu’elle maitrise à merveille : faire des fautes, casser le rythme du jeu par des simulations et des contestations de toutes sortes. C’est ce qu’elle fera. Elle n’a point besoin de marquer. Elle doit nous empêcher de marquer.  Elle pense qu’elle tient le bon bout, d’où les mines réjouies de ses joueurs à la fin du match. A nous de déjouer leur plan, de briser leur rêve, comme lors de cette finale où ils avaient acquis la certitude que les penaltys leur étaient réservés par les dieux.

Il nous faut retourner à nos basiques, faire ce que nous savons si bien faire : Jouer mal et gagner.

Allez les lions, remettons le bleu de chauffe et marchons leur dessus. Rally round the flag !

Dr Tidiane Sow, Coach en Communication Politique

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